Li Zhiming, président de Sinopharm, unique laboratoire pharmaceutique à avoir jusqu'à présent obtenu le feu vert du gouvernement chinois pour son vaccin contre le Covid-19, a démissionné pour «raisons personnelles», a annoncé Sinopharm dans un communiqué diffusé à la Bourse de Hong Kong. C'est avec ce laboratoire que le Maroc avait conclut un partenariat pour fournir le vaccin chinois en Afrique.
Avec EFE
Dans un communiqué publié sur le site de la bourse de Hongkong, Sinopharm annonce que Li Zhiming n'est plus président de son conseil d'administration. Le communiqué cite M. Zhiming qui précise qu'il n'avait pas de désaccord avec le conseil, que sa démission était d'ordre personnel, réfutant tout problème susceptible d'attirer l'attention des actionnaires et créanciers de l'entreprise ». «L'entreprise continue de mener ses opérations normalement», souligne le texte.
Dans le même document, Sinopharm a annoncé la nomination de Yu Qingming, jusqu'à présent directeur exécutif, comme nouveau président de son conseil d'administration.
Les actions de la société à Hong Kong ont perdu 1,8% de leur valeur aujourd'hui après 14 heures, heure locale (06 heures GMT).
Dans une autre note envoyée hier au parquet de Hong Kong, la société a annoncé que Li Hui, PDG de l'une de ses filiales, la National Medicines Corporation of China (CNCM), avait également démissionné de son poste pour des raisons personnelles. ». Une démission qui « n'aura pas d'effets négatifs tangibles sur les opérations » de cette entreprise, assure Sinopharm.
Efficacité de 79%
Le laboratoire chinois Sinopharm avait annoncé, en décembre dernier, que l'un de ses vaccins contre le Covid-19 était efficace à 79%. C'est le premier pharmacien chinois à communiquer des chiffres concernant l'efficacité d'un vaccin en préparation. Les autorités chinoises n'en ont pas moins commencé à vacciner plus d'un million de personnes à l'aide de produits qu'elles n'ont pas encore formellement validés.
Dans un communiqué, Sinopharm a fait état d'un taux d'efficacité de 79,43% pour ce produit mis au point par le laboratoire CNBG à Pékin. Ce chiffre est inférieur à ceux des vaccins des laboratoires Pfizer/BioNTech (95%) et Moderna (94,1%).
Le Beijing Institute of Biological Products - une filiale de Sinopharm avec laquelle il développe ce vaccin - a déclaré en décembre que les résultats des tests de phase 3 montraient que ses niveaux de sécurité étaient «bons» et que tous les participants développaient des niveaux élevés d'anticorps après avoir reçu les deux doses, bien qu'il ne mentionne pas les effets secondaires possibles.
A cet égard, il convient de rappeler que les autorités sanitaires chinoises ont réitéré ces derniers mois qu'aucun effet indésirable grave n'avait été détecté lors des essais avec les différents candidats vaccins développés dans le pays. Le communiqué indiquait, conformément aux tests déjà réalisés aux EAU, que le taux de séroconversion des anticorps neutralisants était de 99,5%.