Samedi, les États-Unis ont mis en garde contre une réponse «résolue» et «massive» à toute invasion russe en Ukraine, quelques heures avant que le président Joe Biden ne s'entretienne avec Vladimir Poutine, dans une ultime tentative apparente d'éviter un conflit militaire en Europe de l'Est.
Le secrétaire d'État américain, Antony J. Blinken, s'est entretenu, ce samedi 12 février, par téléphone avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, pour discuter des sérieuses inquiétudes de Washington au sujet de l'agression militaire contre l'Ukraine que s'apprête à mener la Russie dans les prochains jours.
Antony Blinken a affirmé que la voie diplomatique restait « ouverte » pour éviter un conflit en Ukraine, mais nécessiterait une « désescalade » de la part de Moscou. Toutefois, Il a réaffirmé que si Moscou envahissait à nouveau l'Ukraine, cela entraînerait une réponse transatlantique déterminée, massive et unie.
Entretien téléphonique entre Macron et Poutine
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu pendant 1h40 samedi avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de faire baisser la tension croissante dans la crise russo-ukrainienne, a indiqué l'Élysée. Cet entretien, qui a débuté à 12h30 (heure française), a précédé un appel que doivent avoir plus tard le président américain Joe Biden et Vladimir Poutine.
Les avertissements américains quant à une attaque imminente de la Russie contre l'Ukraine « provoquent la panique et n'aident pas » les Ukrainiens, a dénoncé samedi le président Volodymyr Zelensky, cité par l'agence Interfax-Ukraine. « Actuellement, le meilleur ami de nos ennemis est la panique dans notre pays. Et toutes ces informations (quant à une attaque) ne font que provoquer la panique et ne nous aident pas », a-t-il dit lors d'un déplacement en province.