L’ancien président tunisien n’a pas hésité à prendre la parole. Depuis son exil, Moncef Marzouki rappelle que les manifestations pacifiques sont une caractéristique naturelle des sociétés vivantes, et assure que la sagesse du Roi Mohammed VI reste l’atout maître pour guider le Maroc au-delà des turbulences. Il a insisté sur la place particulière qu’occupe le Maroc dans son cœur, qu’il considère comme son « deuxième pays »
Dans une publication diffusée sur sa page officielle Facebook, Moncef Marzouki a affirmé qu’il suivait les évolutions de la situation au Maroc « minute par minute ». Il a précisé que sa position découlait de son attachement profond à la stabilité du Royaume, à la poursuite de son progrès et à la réalisation des aspirations de sa jeunesse.
Installé en exil en France, l’ancien président tunisien a expliqué qu’il y assistait quotidiennement à des manifestations réclamant des réformes. À ses yeux, les protestations de la jeunesse marocaine s’inscrivent dans une dynamique naturelle qui illustre la vitalité de la société.
Marzouki a tenu à saluer ce qu’il a appelé « les trois interdits » qui ont marqué les mobilisations au Maroc :
- le refus des propos injurieux,
- le rejet de la violence envers les forces de l’ordre,
- et l’évitement des atteintes aux biens publics.
Il considère ces comportements comme la preuve d’une maturité politique et d’un sens élevé des responsabilités dans l’expression des revendications légitimes.
Confiance dans la sagesse royale
Moncef Marzouki a conclu en affirmant sa confiance et son espoir que le Roi Mohammed VI saura, une fois encore, faire preuve de sagesse dans la gestion de cette crise, rappelant la manière dont le Souverain avait répondu en 2011 aux attentes du peuple, permettant au Maroc d’éviter le lourd tribut payé par d’autres nations arabes emportées par les contre-révolutions qui ont temporairement étouffé les espoirs de liberté, de justice et de dignité.