« Au Maroc, on respecte la police. En France, on s’en fout royalement » : le témoignage d’un ingénieur franco-marocain sur Europe 1

Lors de l’émission Christine Kelly et Vous sur Europe 1, consacrée au braquage spectaculaire du Louvre attribué à des individus présentés comme d’origine algérienne, un auditeur franco-marocain a livré un regard saisissant sur la différence de perception de l’autorité et de la sécurité entre la France et le Maroc. Son témoignage, direct et sans détour, a trouvé un écho particulier dans un climat où les questions de discipline, de respect des institutions et de sentiment d’impunité agitent la société française.

« Ce n’est pas l’origine des malfaiteurs, c’est la sécurité du Louvre »

Invité à réagir à l’émotion suscitée par le vol spectaculaire survenu au musée du Louvre, Mounir, ingénieur en aéronautique originaire de Saint-Denis, a d’abord tenu à évacuer toute lecture communautaire de l’affaire :

« Ce n’est pas l’origine des malfaiteurs qui me pose problème, c’est la sécurité du Louvre. C’est le patrimoine français qui a été volé, peu importe les origines. »

Le jeune homme, qui se définit comme un «contre-exemple» aux clichés sur les banlieues, a rappelé que la véritable question était celle de la protection des institutions nationales, et non celle des origines sociales ou ethniques des auteurs.

La comparaison tranchante : «La sécurité, ça n’a rien à voir»

Interpellé par le chroniqueur Erik Tegnér, qui lui demande si le Maroc protège mieux ses musées et son patrimoine, Mounir n’hésite pas :

« Je vous confirme. Je fais beaucoup d’allers-retours entre la France et le Maroc, et j’ai eu la chance de travailler avec un groupe de travail du gouvernement marocain. La sécurité, ça n’a rien à voir. »

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Et d’ajouter, dans une formule qui a marqué le plateau :

« Au Maroc, quand on voit un policier, on n’a pas peur de lui. En France, on s’en fout royalement. »

Pour lui, cette différence tient à la culture du respect de l’autorité et à la rigueur du système sécuritaire marocain, reconnu à l’international pour son efficacité et sa réactivité.

« La sécurité nationale marocaine est très connue dans le monde entier. On fait extrêmement attention. »

En France, regrette-t-il, s’installe une forme de laxisme qui mine la confiance dans les institutions :

« On n’a aucune discipline vis-à-vis de la police. On est dans une mentalité à se dire : est-ce qu’on peut entourlouper le système ? »

Deux cultures de la sécurité

L’échange met en lumière deux approches radicalement différentes :

  • Au Maroc, la sécurité est perçue comme une valeur structurante de l’ordre social, portée par une institution policière respectée et visible, symbole de stabilité.
  • En France, la relation à l’autorité s’est peu à peu distendue, laissant place à une forme d’incertitude et à un sentiment d’éloignement entre citoyens et institutions.

En filigrane, le témoignage de Mounir révèle une nostalgie de la rigueur et une attente de réaffirmation de l’État. Une position saluée en direct par l’animatrice vedette d’Europe 1 Christine Kelly :

« Vous avez parfaitement raison de rappeler que ce n’est pas une question d’origine, mais bien de responsabilité collective. »

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