La France a recommandé à ses ressortissants présents au Mali de quitter le pays dans les plus brefs délais, en raison du blocus de carburant imposé depuis deux mois par un groupe affilié à Al-Qaïda.
Selon le ministère français des Affaires étrangères, les citoyens français sont invités à partir sur les vols commerciaux encore disponibles et à éviter les déplacements par voie terrestre. Le blocus, mené par le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), a perturbé l’approvisionnement en carburant dans la capitale Bamako et plusieurs autres régions du pays.
L’entreprise maritime MSC a annoncé la suspension de ses opérations au Mali, invoquant le blocus et la dégradation des conditions de sécurité. En raison de l’absence d’accès maritime, le Mali dépend entièrement des importations routières en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.

Le mois dernier, l’ambassade des États-Unis à Bamako avait également annoncé le départ du personnel diplomatique non essentiel et de leurs familles, évoquant les conséquences du blocus sur l’approvisionnement en électricité et les risques pour la sécurité.
Le Mali est dirigé par une junte militaire conduite par le général Assimi Goïta, arrivée au pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2020. Malgré le retrait des forces françaises et de la mission onusienne, ainsi que le recours à des mercenaires russes, les attaques des groupes armés se poursuivent dans plusieurs régions du nord et de l’est du pays.





