Abderrahmane Youssoufi s’en est allé

Abderrahmane Youssoufi, figure emblématique du socialisme au Maroc et de l'alternance voulue par le défunt Roi Hassan II est mort ce vendredi matin à l'hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca. Le Roi Mohammed VI qui avait montré à plusieurs reprise une affection particulière à légard de l'ancien premier ministre, suivait de près l'évolution de son état de santé.

Il est parti celui qui a constitué le trait-d'union entre le règne des Rois Hassan II et Mohammed VI. Abderrahmane Youssoufi qui souffrait de complications respiratoires est mort ce vendredi matin à l'hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca.

Le Roi Mohammed VI inaugure l'avenue «Abderrahmane Youssoufi» à Tanger en compagnie de l’ex-Premier ministre, le 30 juillet 2016. Crédit: MAP

Abderrahmane Youssoufi, a été admis en urgence à l’hôpital fin de semaine dernière. Une hospitalisation qui était suivie de près par le Roi Mohammed VI. Le souverain recevait régulièrement des rapports médicaux et donnait ses instructions au staff médical pour accorder l’intérêt requis à l’ancien homme politique, ont rapporté nos confrères de Hespress.

En 2016 les clichés montrant le Roi Mohammed VI aux côtés d'Abderrahmane Youssoufi, alité dans une chambre d'hôpital ont émus les marocains rappelant les liens forts qui unissent cet ancien chef politique à son roi. Jeune Afrique avait commenté l'évènement : «On voit un roi ému se pencher pour embrasser la tête du vieux militant affaibli par la maladie, marque de respect que les Marocains ont envers les sages, le geste d’un fils à son père…»

Pour sa part notre confrère, Souad Mekkaoui dans un réquisitoire paru ce mardi sur Maroc Diplomatique fustigeant le démantèlement de l'Héritage de Youssoufi décrit si bien le défunt :« Abderrahman El Youssoufi est l’une de ces figures emblématiques, acteur essentiel, militant au long cours du mouvement indépendantiste au Maroc, dont le patronyme à lui seul évoque un parcours exceptionnel et un pan de l’Histoire entier du Maroc. Étrange et admirable destin que celui de ce grand homme de gauche qui, qu’on le veuille ou non, aura assuré le succès de la gauche et de l’alternance et qui a conduit les socialistes au pouvoir».

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