Bruno Le Maire a déploré mardi matin «l’intransigeance» de Suez et «la précipitation» de Veolia, réaffirmant que le succès d’une opération de ce genre dépendait de la capacité des deux groupes à trouver un accord amiable.
Avec Reuters
«Nous étions à quelques centimètres d’un accord, nous nous sommes heurtés à l’intrangiseance des uns et à la précipitation des autres», a regretté sur France Info le ministre de l’Economie et des Finances.
«Cette opération ne fonctionnera pas s’il n’y a pas d’accord amiable entre Suez et Veolia», a-t-il insisté. «Il ne peut pas y avoir de succès dans une opération industrielle de ce genre sans entente entre les parties.»
Le conseil d’Engie, contre l’avis de l’Etat, a donné lundi soir son feu vert à la vente à Veolia de l’essentiel de sa participation dans Suez, ouvrant la voie à la prise de contrôle du groupe de services aux collectivités en dépit de l’opposition de l’Etat, premier actionnaire de l’énergéticien français.
Suez «prend acte» de l'entrée de Veolia à son capital, refuse une «prise de contrôle rampante»
Le groupe Suez a pris acte mardi matin de la reprise par Veolia de 29,9% de son capital d’une «manière hostile et dans des conditions inédites et irrégulières».
«Le groupe confirme qu’il mettra en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour préserver les intérêts de ses salariés, de ses clients, et toutes ses parties prenantes, notamment pour assurer un traitement égalitaire et juste de tous ses actionnaires, et éviter une prise de contrôle rampante ou un contrôle de fait”, ajoute Suez dans un communiqué, ajoutant que son “histoire longue de 150 ans ne s’arrête pas aujourd’hui».
Le conseil d’Engie, contre l’avis de l’Etat, a donné lundi soir son feu vert à la vente à Veolia de l’essentiel de sa participation dans Suez, ouvrant la voie à la prise de contrôle du groupe de services aux collectivités en dépit de l’opposition de l’Etat, premier actionnaire de l’énergéticien français.