Le ministère chypriote des Affaires étrangères a pris une position ferme contre les récentes allégations portées par l'Algérie. Son porte parole, a déclaré vendredi que ni les services judiciaires ni la police chypriote n'ont émis de mandats d’arrêt à l'encontre de hauts responsables sécuritaires marocains.
Les allégations relayées par certains médias et l'agence de presse officielle algérienne APS concernant l'émission présumée de mandats d’arrêt à l'encontre de hauts responsables sécuritaires marocains ont été catégoriquement réfutées par Chypre.
Le porte-parole du ministère chypriote des Affaires étrangères, Theodoros Gotsis, a déclaré vendredi à l'agence de presse marocaine MAP, que ces accusations étaient «totalement infondées». Il a affirmé que ni les services judiciaires ni la police chypriote n'ont émis de tels mandats d’arrêt.
«Il s’agit là de fake news, aucune affaire pénale et aucun mandat d’arrêt n’ont été émis à l’encontre des personnes auxquelles lesdits médias font référence», a martelé le diplomate Chypriote. Il a ajouté que ces allégations semblent être basées sur des informations erronées propagées par un ressortissant marocain condamné en Italie pour escroquerie.
Zan Zan, Driss Farhan, Fos7a, Badr Laidoudi, Radi Ellili, le vivier algérien des faussaires
L'affaire a débuté suite à une information publiée par Driss Farhane, un Marocain résidant en Italie, sur son blog choroknews24.com. En collusion avec une Youtubeuse marocaine controversée, connue sous le nom de Zan Zan (signifiant littéralement 'folle'), qui vit à Chypre, le duo a monté de toutes pièces un dossier contre des hauts responsables sécuritaires marocains. Ils ont fabriqué de faux documents et de fausses correspondances, prétendument issus de la Cour suprême de Chypre et d'un avocat fictif, laissant entendre que cette Cour aurait émis un mandat d'arrêt international contre MM. Abdellatif Hammouchi et Mohamed Dkhissi.
Profitant de l'attention médiatique portée à l'affaire «Escobar du Sahara», la chaîne YouTube Fos7a, opérant depuis la Belgique, ainsi que celles de Radi Ellili et Badr Laidoudi ont ont servi de caisse de résonance à la fake news.
Alors que la Coupe d'Afrique des Nations, qui se tient actuellement en Côte d'Ivoire, est devenue un terrain de lutte géopolitique entre Rabat et Alger, le régime algérien a choisi le jour du premier match de l'équipe nationale marocaine pour diffuser via son agence de presse officielle APS, mot pour mot, les fabulations de Zan Zan et de son son acolyte, un escort notoire.
Outre les deux responsables sécuritaires, d'autres noms ont été cités dans la fake news. Il s'agit du Youtubeur installé aux États-Unis, Mohamed Tohfa, son avocat, Abdelfattah Zahrach, le fondateur de ChoufTV, Driss Chahtane et une de ses chroniqueuses. Quelle crédibilité reste-t-il à l'agence de presse algérienne ?!!!
Il faut dire que dans cette affaire, chacun mène son propre combat :
- Amal Bou Saada Alami,, alias Zan Zan, cherche à régler ses comptes avec avec Tohfa depuis l'affaire Batma.
- Fos7a, Radi Ellili et Badr Laidoudi n'ont plus le choix que la surenchère pour maintenir le financement algérien.
- Driss Farhane, acculé par la justice, espérant transformer son statut d'escroc notoire en celui d'opposant, joue le tout pour le tout pour éviter son extradition.
L'urgence d'une réforme du paysage médiatique marocain
La lenteur de la restructuration du secteur audiovisuel public et l'absence de volonté politique de professionnalisation du secteur privé, laissent le narratif et les débats publics à la merci des plateformes digitales et de la désinformation.
Il devient urgent de lancer une réforme profonde du paysage médiatique au Maroc, à l'instar des assises nationales de sport et de la lettre royale, qui ont été des points de rupture dans l'évolution du sport marocain.
Le Souverain avait fait un réquisitoire dur, à l'image des mots « intrus », « égoïstes », « pourrissement » stigmatisant un état de fait alarmant. Ces mots pourraient tout aussi bien s'appliquer au domaine des médias.
Ces mots pourraient tout aussi bien s'appliquer au domaine des médias, de la presse et de l'audiovisuel en 2024.
«Parmi les manifestations les plus criantes de ces dysfonctionnements dans le paysage sportif, l’on observe que le sport est en train de s’enliser dans l’improvisation et le pourrissement et qu’il est soumis par des intrus à une exploitation honteuse pour des raisons bassement mercantilistes ou égoïstes ».