Les témoignages accablants se succèdent depuis des semaines sur l'enfer de l’hôpital de Sidi Yahya dans l'absence totale de réaction des autorités sanitaires. Destiné à l’accueil des porteurs asymptomatiques du coronavirus, ce camps est devenu l'emblème des déficiences du système de santé marocain face à une pandémie qui s’intensifie.
Trop occupé à gérer les appels d'offres douteux de son département et à mener une guerre intestine contre son collègue de l'Industrie, le ministre de la santé marocain Khalid Aït Taleb confirme jour après jour qu'il est dans un costume de ministre bien trop large. Comment cet homme pieux qui prône fièrement sur son bureau deux exemplaires de Coran, arrive à fermer l'oeil alors que des milliers de marocains de tous âges souffrent le martyre dans ses hôpitaux à l'allure de camps de concentration? Comment peut-il prétendre endiguer la pandémie sans prévoir un dispositif de désinfection et de nettoyage de ses hôpitaux ? Comment peut-il avoir la conscience tranquille alors que les patients du camps de Sidi Yahya qui ne savent pas s'ils ont été guéris ou pas du covid sont jetés dans la rue loin de leurs domiciles à 03h00 ?
Ci-après un nouveau témoignage d'une jeune femme dont la soeur a passé 9 jours de torture dans le camps Sidi Yahya. Les mêmes constatations reviennent : insalubrité, insécurité, traitement médical douteux et torture psychologique.
Notre seul espoir est que les responsables de cette torture collective devront tôt ou tard rendre des comptes.