Mohammed ben Zayed, a catégoriquement rejeté la demande du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de payer des «allocations de chômage» aux travailleurs palestiniens affectés par le bouclage de la Cisjordanie par Israël. Cette fermeture, une mesure de sécurité en réponse à une attaque du Hamas le 7 octobre 2024, a entraîné l'impossibilité pour plus de 100 000 travailleurs palestiniens d'entrer en Israël pour travailler, conduisant à une nette escalade du chômage et de la détresse économique dans la région.
Le journaliste israélien Barak Ravid a rapporté dans un article sur Walla, que le président émirati Mohammed ben Zayed a été choqué par la proposition indécente de Netanyahu de payer les allocations de chômage aux palestiniens de la Cisjordanie.
סקופ: נתניהו ביקש מנשיא איחוד האמירויות לשלם "דמי אבטלה" לפועלים פלסטינים בגדה המערבית. שייח' מוחמד בן זאיד נדהם מהבקשה, סירב ושלח את נתניהו לנשיא אוקראינה. "תבקש כסף מזלנסקי", הוא אמר לו. הפרטים בכתבה שלי ב-@WallaNews https://t.co/JA4YMvuJRZ pic.twitter.com/TDELZ00PD1
— Barak Ravid (@BarakRavid) January 8, 2024
Peu de temps après l'attaque du Hamas le 7 octobre, Israël a fermé la Cisjordanie pour des raisons de sécurité. Une décision qui a mis au chômage forcé plus de 100 000 travailleurs palestiniens qui entraient chaque jour pour travailler en Israël.
La crise économique en Cisjordanie s'est aggravée depuis, suscitant de vives inquiétudes au sein de la sécurité israélienne et du gouvernement américain car cela augmente le risque d'une escalade violente en Cisjordanie.
Le cabinet économique, dirigé par le ministre des Finances, le suprémaciste juif et raciste, Bezalel Smotrich, a rejeté la proposition des forces de sécurité de permettre à certains travailleurs palestiniens d'entrer en Israël.
Malgré les demandes du ministre de la Défense Benny Gantz, de l'armée et du Shin Bet, Netanyahu a décidé de ne pas soumettre la question au vote du cabinet de sécurité en raison de menaces de Smotrich et d'autres ministres de droite extrémiste de démanteler le gouvernement.
En essayant de trouver une solution au problème sans avoir à affronter ses collègues de coalition, Netanyahu a tenté de mobiliser des pays du monde entier pour payer les travailleurs palestiniens au chômage, notamment les Émirats arabes unis.
Selon des sources bien informées de Walla, Netanyahu avait parlé au téléphone il y a quelques semaines avec le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, et lui avait demandé de l'aide sur la question palestinienne.
MBZ s'est montré ouvert à l'idée d'apporter son aide, mais quand Netanyahu a suggéré que les Émirats arabes unis compensent financièrement les travailleurs palestiniens, le président émirati a été choqué par cette demande, la considérant comme une responsabilité du gouvernement israélien.
Il a exprimé son incapacité à aider en raison de ressources limitées et a ironiquement conseillé à Netanyahu de se tourner vers le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui reçoit beaucoup d'argent de nombreux pays dans le monde et peut-être qu'il pourrait l'aider.
Cette réponse froide de MBZ souligne la position des EAU de ne pas porter le fardeau financier d'une situation qu'ils perçoivent comme une conséquence des politiques israéliennes. Le pays du golfe conditionne la participation à la reconstruction de Gaza à la réalisation d'un accord de relance du processus de paix israélo-palestinien sur la base de la solution à deux États.