La décision du Royaume de Jordanie de rappeler son ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire accrédité au Maroc, Ali Al Kayed, a été prise par le Conseil des ministres jordanien le 8 mars 2017, soit plusieurs semaines avant le 28ème Sommet arabe qui s’est tenu dans le Royaume hachémite, et 15 jours avant même la visite du Roi Abdallah II à Rabat où il a été reçu avec les honneurs des grands jours, avec dîner d’Etat et parade de la cavalerie de la Garde royale.
Le décret du Conseil des ministres jordanien mettant fin aux fonctions de Ali Al Kayed, daté du 8 mars 2017, précise que de cette décision, qui a reçu la «haute approbation» du souverain hachémite, «prendra effet » le 2 avril 2017. Ce qui signifie, en d’autres termes, que l’ordonnance du gouvernement jordanien n’est pas intervenue en réaction à la non-participation du Roi Mohammed VI au Sommet arabe mais qu’il s’agit, en revanche, d’une simple décision diplomatique administrative de routine.
Dans le même décret, on apprend que le gouvernement jordanien a nommé Ibrahim Aouaoudah en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de son pays en Afrique du Sud et Thamer Al Adwane en Malaisie. Le texte stipule également que la Jordanie a approuvé l’accréditation de plusieurs ambassadeurs étrangers à Amman parmi lesquels les nouveaux chefs des missions diplomatiques des Emirats Arabes Unis, du Royaume d’Espagne et de la République des Comores.
Si l’on en croit la presse jordanienne, Ali Al Kayed, le désormais ancien ambassadeur à Rabat, est pressenti pour occuper les mêmes fonctions à Ryadh, en Arabie saoudite.
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