Le plan de suppressions de postes en France annoncé en juin par Nokia est «inacceptable en l’état», a déclaré mercredi la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie Agnès Pannier-Runacher, à l’issue d’une manifestation des salariés de l’équipementier télécoms finlandais à Paris.
«Nous sommes aux côtés des salariés et des élus pour pousser l’entreprise dans ses retranchements. Ce plan est inacceptable en l’état», a déclaré la secrétaire d’Etat sur Twitter après avoir reçu une délégation syndicale à Bercy.
Nokia a annoncé le mois dernier son intention de supprimer 1.233 emplois dans sa filiale française Alcatel-Lucent International, soit un tiers des effectifs.
Ces suppressions de postes concernent la recherche et développement (R&D) et les fonctions centrales sur les sites de Paris-Saclay et de Lannion (Côtes d’Armor) mais pas les trois filiales françaises Radio Frequency Systems (RFS), Nokia Bell Labs France (NBLF) et Alcatel Submarine Networks (ASN), a précisé le groupe dans un communiqué.
Des centaines de salariés de l’équipementier, dont une bonne partie venus de Bretagne, ont défilé mercredi à Paris pour protester contre ce plan de suppressions de postes.
«Il faut rendre ces licenciements de plus en plus difficiles et il faut surtout conditionner les aides publiques. Nokia est un des grands bénéficiaires du crédit impôt recherche et il supprime le R&D. La logique, c’est que vous rendez l’argent», a déclaré à Reuters TV Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, présent dans le cortège.
Nokia affirme être totalement libéré des engagements pris, notamment en termes d’emplois, lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2015. Nokia France emploie 5.138 personnes, dont 3.640 dans sa filiale Alcatel-Lucent International.
Reuters