Dailymotion, propriété du groupe Vivendi s'est associé à Huawei Video le service de divertissement du groupe chinois visé par des sanctions américaines.
Huawei avance ses pions en Europe dans une course contre la montre pour équiper le continent de sa technologie 5G. Le controversé groupe chinois vient d'annoncer un partenariat stratégique avec le Groupe Canal+ pour intégrer le player vidéo de la filiale Dailymotion, concurrente directe de YouTube, détenu par Google.
Ce partenariat qui comprend également une solution de monétisation de l’inventaire vidéo, permettra à Huawei Video d'accéder à un important catalogue de contenu vidéo susceptible de séduire davantage d'utilisateurs dans le monde entier et de renforcer par la même occasion la présence du groupe en France et en Europe.
« Dailymotion s'appuie sur ses partenaires de contenu premium pour distribuer un grand nombre de vidéos au sein de son réseau de sites médias. Nous sommes fiers de collaborer avec Huawei et de pouvoir ainsi promouvoir notre catalogue auprès d’une audience toujours plus large », a déclaré Stéphane Godin, Chief Content Officer chez Dailymotion.
« Nous sommes très heureux de proposer notre service Huawei Video afin que les utilisateurs du monde entier puissent découvrir, à tout moment et n'importe où, les vidéos et les films de nos partenaires, y compris le contenu Dailymotion. Nous nous engageons à offrir plus de choix aux utilisateurs et espérons leur apporter un peu de réconfort en cette période », a ajouté Jervis Su, Vice President of Mobile Services, Huawei Consumer Business Group.
En février, le géant chinois des télécoms a annoncé qu’il allait construire en France sa première grande usine en dehors de la Chine.
Huawei est depuis longtemps au coeur d’un différend entre les Etats-Unis et la Chine sur le contrôle des hautes technologies. Washington tente de convaincre ses alliés d’exclure Huawei des appels d’offre pour la construction des réseaux mobiles de cinquième génération (5G) en arguant du fait que ses matériels pourraient faciliter les activités d’espionnage chinoises, ce que le groupe chinois dément.
L’administration Trump a restreint ce mois-ci les livraisons de semi-conducteurs à Huawei.