Le leader de Hamas, Ismail Haniyeh, a été assassiné dans un complexe sécurisé à Téhéran, selon une enquête menée par le New York Times. Cet assassinat, perpétré par une bombe dissimulée dans une maison d'hôtes où Haniyeh séjournait, a secoué la communauté internationale et déclenché une vague de tensions au Moyen-Orient.
Le dispositif explosif, introduit clandestinement dans le complexe il y a environ deux mois, a été activé à distance une fois que la présence de Haniyeh a été confirmée dans la chambre. Ce complexe, situé dans le quartier huppé de Neshat à Téhéran et sous la protection du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, était réputé pour son haut niveau de sécurité, ce qui rend l'attaque d'autant plus troublante. L'explosion a causé des dégâts importants à la structure, notamment l'effondrement partiel d'un mur extérieur, et a également tué un garde du corps de Haniyeh.
Le Hamas et les autorités iraniennes ont rapidement pointé du doigt Israël comme étant l'instigateur de cet assassinat. Une affirmation corroborée par plusieurs responsables américains et israéliens, bien qu'Israël n'ait pas officiellement revendiqué l'opération. Cette attaque, qui a fait resurgir le spectre de nouvelles violences dans la région, a également mis en péril les pourparlers de cessez-le-feu en cours entre Israël et le Hamas, dans lesquels Haniyeh jouait un rôle clé en tant que négociateur.
L'assassinat a été qualifié par les autorités iraniennes de grave échec du renseignement et de la sécurité nationale, un camouflet pour les Gardiens de la Révolution qui sont responsables de la sécurité du complexe. Des questions subsistent sur la manière dont la bombe a pu être dissimulée et maintenue en place pendant plusieurs semaines sans être détectée. Certains responsables iraniens, cités par le New York Times, ont comparé la précision et la sophistication de cette attaque à celle utilisée dans l'assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, le principal scientifique nucléaire iranien, en 2020.
Cet événement, survenu à un moment où l'Iran est sous haute surveillance en raison de l'investiture du nouveau président Masoud Pezeshkian, marque un tournant potentiel dans la guerre de l'ombre entre l'Iran et Israël. Les répercussions de cette attaque pourraient être vastes, menaçant de déstabiliser davantage une région déjà en proie à de nombreux conflits.