Le bras de fer entre les autorités kenyanes et l’OCP est fini. Un accord a été trouvé entre les parties. L’office sort blanchi des accusations calomnieuses portées contre lui. En juin dernier, l’OCP avait été accusée par certaines parties au Kenya d’exporter des engrais non-conformes à la réglementation locale. Aujourd’hui, il est lavé de tout soupçon.
Le 9 mai dernier, Noordin Haji, Procureur général Kenyan a classé l’affaire contre la société marocaine d'engrais OCP (K) et quatre de ses responsables. Selon le journal kenyan, le Daily Nation, le directeur des poursuites pénales kényan a également ordonné la libération inconditionnelle du chargement d’engrais qui a été consigné dans un entrepôt appartenant au groupe Bolloré, dans le port de Mombasa à l’est du pays. Selon le directeur adjoint du parquet Alexander Muteti, cette décision survient après la conclusion d’un accord de négociation de plaidoyer. Rappelons que si les premières analyses menées par les autorités kenyanes s’étaient révélées non conformes, la justice a ordonné d’en effectuer d’autres de manière indépendante.
Certaines agences kenyanes ont trainé des pieds pour ne pas effectuer d’autres tests
En février 2019, l’avocat représentant l’OCP Kenya a accusé certaines agences gouvernementales à Mombasa d'avoir négligé l'ordonnance d'un tribunal concernant la collecte de nouveaux échantillons d'engrais importés par la filiale du groupe marocain OCP. Cette dernière avait estimé que les tests effectués en juin 2018 «avaient été menés par une équipe multi-agences en l'absence» de ses responsables, ce qui constitue une violation. L’OCP a d’ailleurs exprimé son étonnement face aux accusations portées contre lui. « OCP Kenya a toujours scrupuleusement observé les procédures et les normes de conformité imposées par la réglementation kényane», avait rappelé à l’époque l’OCP dans un communiqué. Aujourd’hui, l’OCP est réhabilité et peut disposer en toute liberté de l’intégralité des 5.800 tonnes d'engrais saisies. L’affaire, qui remonte à janvier 2018, trouve ainsi son épilogue. L’OCP avait décidé en juillet dernier de suspendre temporairement ses importations vers le Kenya. Le dénouement de cette affaire et du bras de fer de l’OCP avec les autorités kenyanes, pourrait augurer d’un retour rapide à la normale.
Le groupe OCP salue la décision de la justice kenyane
Dans un communiqué de presse publié ce samedi par l'agence de presse MAP, le groupe OCP a salué la décision des autorités du kenyanes. « La justice du Kenya a reconnu, après l’examen rigoureux des arguments et évidences présentés par OCP incluant des tests de laboratoires internationaux, la parfaite conformité des engrais mis en cause, démontrant ainsi qu’OCP Kenya et ses administrateurs ont toujours observé consciencieusement le respect des standards de qualité de la réglementation kenyane », souligne le communiqué.
Ces engrais adaptés aux spécificités des sols et des cultures ont été développés en partenariat avec des laboratoires et instituts de recherche locaux au profit des agriculteurs kenyans, a rappelé la même source.
Cette décision rendant justice «traduit l’exigence et la rigueur du Groupe OCP en matière de qualité répondant aux réglementations nationales et internationales, ainsi que son engagement permanent en faveur d’une fertilisation raisonnée pour le développement d’une agriculture durable et responsable», a conclu le groupe.