La Russie offre l’asile «humanitaire» au président déchu Bachar al-Assad et à sa famille

Bachar al-Assad, ancien président syrien, s'est exilé à Moscou après avoir obtenu l'asile politique de la Russie, marquant la chute définitive de son régime. Ce retrait précipité intervient dans la foulée d'une avancée militaire fulgurante des forces rebelles, qui ont pris le contrôle de la capitale, Damas, mettant fin à un demi-siècle de règne de la famille Assad sur la Syrie.

Selon les agences de presse russes TASS et RIA, Assad et sa famille ont quitté la Syrie tôt dimanche pour se rendre à Moscou. L'information a été confirmée par une source anonyme au sein du Kremlin, qui précise que la Russie a accepté de leur accorder l'asile politique. Cette décision s’inscrit dans la continuité du soutien de Moscou à son allié de longue date, bien que le Kremlin n’ait pas encore commenté officiellement l’information.

En parallèle, des garanties de sécurité ont été négociées avec les forces rebelles syriennes pour protéger les bases militaires et les postes diplomatiques russes sur le territoire syrien. Cette condition, cruciale pour la Russie, aurait facilité le départ d’Assad et le transfert de sa famille vers Moscou.

La chute de Damas et la fin d'un régime

Le contrôle de la capitale syrienne par les insurgés a marqué le point final du règne autoritaire de la famille Assad, qui durait depuis 50 ans. Sous la direction d'Abu Mohammed al-Jawlani, leader du groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS), les forces rebelles sont parvenues à entrer dans Damas après une semaine d'offensive éclair.

Des scènes de liesse ont éclaté dans les rues de Damas et de Homs, où des milliers de Syriens sont sortis célébrer la chute du régime. Des habitants se sont même introduits dans le palais présidentiel, symbole du pouvoir d’Assad, confirmant l'effondrement total de son autorité. Des tirs de célébration ont résonné dans la capitale, témoignant de l’euphorie générale.

Riyad Farid Hijab pressenti comme Premier ministre de transition

Selon Le Figaro, une nouvelle ère de gouvernance se prépare en Syrie. Riad Hijab, ancien Premier ministre d’Assad en 2011 avant de rejoindre l'opposition syrienne, devrait être désigné Premier ministre d’un gouvernement de transition. Cette décision stratégique permettrait aux États-Unis d'éviter toute interaction directe avec Abu Mohammed al-Jawlani, leader du HTS, considéré par Washington comme un terroriste.

Riad Hijab, figure respectée au sein de l'opposition syrienne, incarne un visage plus acceptable sur la scène internationale pour conduire la transition politique. Son expérience en tant qu'ancien Premier ministre lui confère une légitimité pour piloter cette phase délicate. Ce choix est également vu comme un compromis visant à apaiser les craintes des chancelleries occidentales concernant la montée en puissance des factions islamistes au sein de la rébellion syrienne

Réactions de Joe Biden

Sur le plan national, le Premier ministre syrien, Mohammad Ghazi al-Jalali, a pris acte de la chute du régime et a annoncé sa disponibilité à «coopérer avec toute direction choisie par le peuple syrien». Cette déclaration marque une rupture avec la ligne autoritaire du régime Assad et ouvre la voie à une nouvelle phase de transition politique en Syrie.

À l'international, le président américain Joe Biden, dont le mandat se termine le mois prochain, a promis de soutenir le peuple syrien dans cette période de transition. Dans une déclaration officielle, il a affirmé que les États-Unis accompagneraient le choix du peuple syrien quant à la forme de leur future gouvernance. Cette posture marque un changement par rapport à la position de neutralité adoptée par Washington au cours des dernières années.

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