Le Roi Mohammed VI, porteur d’une vision alternative pour « l’amélioration de l’ordre mondial »

La visite du Pape François au Maroc a été l’occasion pour le roi Mohammed VI de dévoiler sa vision sans ombrage, jusque là distillée au fil du temps à travers des actions et des discours. La vision d’un nouvel ordre mondial plus équilibré et moins violent, en juxtaposition d’une disruption négative alimentée soit par les pétrodollars ou le communautarisme fermé et intolérant.

C’est devant une audience planétaire, 1,5 milliards de téléspectateurs, que le roi Mohammed VI s’est affirmé comme un leader religieux, influent, ouvert, tolérant, unificateur et protecteur. Partant des valeurs et préceptes communs aux religions monothéistes, le souverain a proposé à la communauté internationale la voie de l’équilibre et de l’apprentissage mutuel entre les nations et les cultures. Une voie, certes, difficile dans « un monde en quête de repères », mais le roi du Maroc, en tant que Commandeur des Croyants s’est dit dans le devoir d’être idéaliste, pragmatiste, réaliste et exemplaire.

MBS, Erdogan, Rouhani une offre clivante

La lutte pour le leadership sur le monde musulman entre d’une part, l’Arabie Saoudite et son allié les Émirats arabes unis, et d’autre part ce qui est appelé communément l’islam politique, représenté principalement par le « système Erdogan », le mouvement des frères musulmans et la révolution islamique chiite, est entrain de mettre en péril aussi bien l’ordre mondial que la stabilité et la paix dans les terres d’Islam, jusque là épargnées des affres de la guerre.

Une lutte qui profite aux puissances internationales, qui pour valoir leurs soutiens aux divers antagonistes, puisent dans la foulée d’énormes ressources à moindre coût tout en démultipliant leur influence économique et militaire, faisant fi de l’équilibre géopolitique précaire et de la stabilité de plusieurs pays notamment européens.

Cette lutte fratricide qui pousse à la haine entre les peuples, à la radicalisation religieuse et à la violence dans le monde arabo-musulman, nourrit les appels au populisme, à l’extrémisme, le racisme et l’islamophobie un peu partout dans le monde.

La Syrie, le Yémen, l’Affaire Khashoggi et la question d’Al-Qods Acharif, sont autant d'échecs lourdement payés par les populations arabo-musulmanes, qui mettent en équation cette offre de leadership et de vision du monde proposée au nom de l’Islam.

Mohammed VI, Pape François, Abdallah II, la voie humaniste

Dans son discours qu’il a prononcé, samedi, sur l’esplanade de la Mosquée Hassan à Rabat, à l’occasion de l’accueil officiel du Pape François, qui effectuait une visite officielle de deux jours au Maroc, Mohammed VI a lancé quatre messages clés à la communauté internationale :

  • En tant Commandeur des Croyants, Mohammed VI affirme son leadership religieux protecteur de tous les croyants. Porteur de valeurs universelles de solidarité et de compassion, il affirme son engagement dans la protection des migrants.
  • Face au radicalisme, la réponse n’est ni militaire ni budgétaire, elle est dans l’Éducation.
  • Plusieurs leaders par manque de courage, se dérobent de leurs responsabilités « face aux grandes questions de notre temps», et participent à la détérioration de l’ordre mondial.
  • La sacralité d’Al-Qods Acharif ne peut être en aucun cas profanée par des ambitions électorales.

Forts de leur légitimité populaire et religieuse, Mohammed VI, le Pape François et Abdallah II, partagent leur détermination à promouvoir la voie de la raison. Une voie conciliante, tolérante, contribuant à la rationalisation, à la réconciliation, à l’amélioration de l’ordre mondial, susceptible de faire face au risque systémique d’instabilité qui plane sur l’ensemble de la planète.

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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