C'est dans une dépêche laconique que la MAP a annoncé l'annulation du Siam pour la deuxième année consécutive. Une annulation qui prive les acteurs du monde agricole et des acteurs de l'agroalimentaire de l'occasion de relancer leur activité après 12 mois de crise sanitaire mais également le ministre de tutelle, Aziz Akhannouch, d'une plateforme de communication politique à quelques mois des élections.
Le Conseil d’administration du Salon international de l’Agriculture au Maroc (SIAM) de Meknès, réuni mercredi en mode visioconférence, a décidé l’annulation de l’édition 2021 de ce salon, annonce le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, rapporte la MAP dans une dépêche publiée mercredi 20 janvier.
Cette décision, poursuit la même source qui cite le communiqué du département d'Akhannouch, survient en raison du contexte sanitaire actuel et des différentes mesures prises par les autorités pour endiguer la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), notamment l’interdiction des grands rassemblements et les restrictions des déplacements internationaux.
Campagne agricole 2020-2021, le monde agricole veut y croire
Après deux années de sécheresse et 12 mois de crise sanitaire qui ont impacté significativement aussi bien les agriculteurs que les éleveurs, le monde agricole reprend de l'espoir suite au retour aux précipitations enregistrées ce mois de janvier 2021.
Lesquels précipitations ont permis de résorber progressivement le déficit pluviométrique. Ainsi, le cumul pluviométrique moyen national au 13 janvier 2021 s’élève à 180,6 mm, soit une hausse de 5% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (172,2 mm) et une hausse de 50% par rapport à la campagne précédente (120,3 mm) à la même date.
Il est à noter que le monde agricole a pu résister à la double crise, sècheresse et pandémie principalement grâce à une stratégie proactive du Crédit Agricole du Maroc, qui en investissant dans l'innovation et la proximité a réussi à atténuer l'impact de ces crises principalement auprès des petits agriculteurs et des populations rurales en situation de précarité.
Par ailleurs, si l'optimise gagne du terrain chez les agriculteurs, et c'est tant mieux, sur le plan politique la morosité s'accentue et les déceptions se cumulent. Aziz Akhannouch qui a l'ambition de diriger le futur gouvernement, n'est pas en reste. Barricadé dans sa tour d'ivoire et emprisonné par ses conseillers dans la cage de la communication politique aseptisée et virtuelle, reste toujours inaudible et impopulaire auprès d'une grande partie des électeurs marocains toutes catégories confondues. Sa seule issue serait un vote sanction ou un vote par défaut pour absence d'adversaire face à la déconfiture du PJD, le manque d'audace et de prise du risque de l'Istiqlal et la cacophonie du PAM.