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Les États-Unis mettent fin à la cavale de Julian Assange le fondateur de Wikileaks

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Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, peut enfin espérer retrouver une vie presque normale. Il vient de conclure un accord de plaider avec le gouvernement américain, mettant ainsi fin à une saga internationale de plusieurs années concernant sa gestion des secrets de sécurité nationale.

Assange s’apprête à plaider coupable d’un seul chef d’accusation de complot visant à obtenir et divulguer des informations relatives à la défense nationale dans un tribunal fédéral américain à Saipan, dans les îles Mariannes du Nord, un territoire américain dans le Pacifique, cette semaine, selon des documents judiciaires récemment déposés.

Selon les termes de l’accord, Assange encourt une peine de 62 mois, équivalente au temps qu’il a déjà passé à la prison de Belmarsh au Royaume-Uni, où il a combattu son extradition vers les États-Unis. Il devrait être libéré et retourner dans son pays d’origine, l’Australie, à la suite de la procédure judiciaire prévue pour cette semaine.

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Les dirigeants australiens font pression sur l’administration Biden depuis des années pour abandonner la poursuite pénale. Le président Biden a confirmé lors d’une conférence de presse en avril que les autorités américaines avaient “envisagé” une telle mesure.

Un grand jury fédéral en Virginie avait inculpé Assange en 2019 pour espionnage et utilisation abusive d’ordinateurs, dans ce que le ministère de la Justice a décrit comme l’une des plus grandes compromissions d’informations classifiées de l’histoire américaine.

L’acte d’accusation accusait Assange de comploter avec la soldate Chelsea Manning pour obtenir et publier des rapports secrets sur les guerres en Afghanistan et en Irak ainsi que des câbles diplomatiques sensibles des États-Unis. Les procureurs ont déclaré qu’Assange avait publié ces documents sur son site WikiLeaks sans les expurger correctement des informations sensibles, mettant en danger les informateurs et d’autres personnes.

“Aucun acteur responsable, journaliste ou autre, ne publierait délibérément les noms d’individus qu’il savait être des sources humaines confidentielles dans une zone de guerre, les exposant aux dangers les plus graves”, avait déclaré John Demers, ancien procureur général adjoint, au moment de cette inculpation.

Manning avait été arrêtée en 2010 et avait purgé sept ans de prison avant que le président Barack Obama ne commue sa peine.

Le cas d’Assange a attiré le soutien de groupes de défense des droits de l’homme et de journalistes, dont Amnesty International et le Comité pour la protection des journalistes, craignant que le cas contre Assange puisse créer un précédent pour accuser les journalistes de crimes liés à la sécurité nationale.

Ses interactions avec le système judiciaire ont suivi un parcours byzantin. Assange a passé sept ans caché dans l’ambassade d’Équateur à Londres après que des responsables suédois l’ont accusé d’agression sexuelle, une situation qui semblait frustrer à la fois Assange et ses hôtes.

Finalement, la police suédoise a retiré les accusations, mais les autorités britanniques l’ont ensuite placé en détention pour avoir prétendument violé sa liberté sous caution.

Puis, le gouvernement américain a cherché à l’extrader, un processus qui s’est éternisé devant les tribunaux pendant des années. L’accord de plaider évite de nouvelles procédures judiciaires sur l’extradition qui devaient commencer début juillet.

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