Maison Blanche : Huawei contrôlé par l’armée chinoise

Le géant chinois des télécoms, leader sur les équipements de la nouvelle génération de réseaux téléphoniques, Huawei, fait partie d’un pool de sociétés détenues ou contrôlées par l’armée chinoise, révèle un document élaboré par la Maison Blanche. Reuters qui a eu accès à ce rapport estime que cette considération «ouvre la voie à des nouvelles sanctions financières» contre la Chine.

Selon l’agence Reuters, qui cite un document interne du ministère américain de la Défense, Huawei est détenu ou contrôlé par l'armée chinoise. L'administration Trump a transmis au Congrès des Etats-Unis un rapport contenant les noms de 20 entreprises chinoises qui, selon elle, sont soutenues par l'Armée populaire de libération.

Cette désignation par le Pentagone permet au président américain de déclarer une urgence nationale et de sanctionner les entreprises mentionnées si elles opèrent aux États-Unis. Outre Huawei, China Mobile Communications Group, China Telecommunications, Aviation Industry Corp of China et Hikvision Digital Technology figurent sur cette liste.

Un responsable américain de la Défense qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat a confirmé l’authenticité du document à Reuters et indiqué qu’il a été transmis au Congrès.

«Alors que la République populaire de Chine tente de brouiller les frontières entre les secteurs civil et militaire, « connaître son fournisseur » est essentiel», a estimé Jonathan Rath Hoffman, assistant du secrétaire à la Défense pour les affaires publiques. « Cette liste sera un outil utile pour le gouvernement américain, les entreprises, les investisseurs, les institutions académiques et les partenaires de même sensibilité pour mener à bien la diligence requise en ce qui concerne les partenariats avec ces entités ».

Huawei est depuis longtemps au coeur d’un différend entre les Etats-Unis et la Chine sur le contrôle des hautes technologies, Washington tentant de convaincre ses alliés d’exclure le groupe chinois des appels d’offre pour la construction des réseaux mobiles de cinquième génération (5G) en arguant du fait que ses matériels pourraient faciliter les activités d’espionnage chinoises.

Le groupe chinois rejette ces accusations.

Avec Reuters

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