Pour son premier déplacement hors Espagne après sa nomination en tant que nouveau ministre de l’Intérieur du gouvernement Rajoy, Juan Ignacio Zoido, a tenu à le consacrer au voisin du sud, le Maroc. Ainsi, lors d’entretiens de haut niveau qu’il a eus avec son homologue marocain, Mohamed Hassad (accompagné du ministre délégué Charki Draiss), Juan Ignacio Zoido a expliqué que les relations entre les services de sécurité des deux pays ont atteint un niveau tel qu'il est difficile de trouver pareille coopération dans le monde, louant au passage l’excellence de la coopération étroite qui lie les forces de sécurité des deux gouvernements.
El ministro @zoidoJI viaja a Rabat y acuerda con su homólogo marroquí reforzar "aún más" la cooperación en la lucha contra el yihadismo pic.twitter.com/UqzN0s4wNY
— Ministerio Interior (@interiorgob) December 7, 2016
Durant cette rencontre, il a bien sûr été discuté le dossier chaud de l’immigration clandestine qui inquiète les deux pays, surtout que cela a coïncidé avec le chavirement d’une embarcation au large d’Al Hoceima qui a fait plusieurs victimes parmi eux des migrants du Mali et de Côte d’Ivoire. Les deux ministres ont été avertis, durant leurs entretiens, de ce douloureux accident et ont saisi l’occasion pour exprimer leur tristesse face à ces pertes tragiques, mais aussi fustiger le rôle des gangs et mafias qui exploitent le malheur de certains pour faire fortune dans le trafic des êtres humains, d’où la nécessité de multiplier les efforts entre les différents services qui doivent désormais anticiper les nouvelles techniques utilisées par ces mafias afin de brouiller leurs pistes et échapper aux forces de l’ordre. D’ailleurs, la Marine royale, la Gendarmerie royale et la Guardia Civil font un excellent travail dans les eaux du détroit de Gibraltar, reste toutefois à améliorer les résultats qui en découlent. D’où la présence, lors de la réunion, d’un officier supérieur de la gendarmerie royale marocaine, de grade de Général de division.
Dans un autre registre, les deux ministres ont salué les résultats concrets réalisés en commun dans la lutte antiterroriste et la traque des filières extrémistes. Le travail des services de sécurité des deux pays demeure un cas d’école : une coopération bilatérale transversale portée, d’une part, par les équipes du patron de la police marocaine Abdellatif Hammouchi et de Driss Jaouhari, directeur général des Affaires intérieures et, d’autre part, les services de German Lopez Iglesias, Directeur général de la police espagnole, permet le démantèlement constant de cellules d’inspiration extrémiste, ainsi que le démantèlement de réseaux très actifs de trafic de drogue entre l'Amérique latine, l'Afrique et l’Europe. L’opération conjointe de Dakhla qui a permis l’interception de plus de 2500 kilogrammes de cocaïne, en est la meilleure illustration.
La confianza lograda entre la policía de España y la de Marruecos es única en el mundo - Juan Ignacio Zoido
La confianza lograda entre la policía de España y la de Marruecos es única en el mundo https://t.co/i9IO839Rk0
— EFE Noticias (@EFEnoticias) December 7, 2016
La @policia, en la primera operación hispano-marroquí contra el tráfico de cocaína, desarticula al grupo más activo entre Europa y África. 👍
— Juan Ignacio Zoido (@zoidoJI) December 6, 2016
Sur le plan politique, les points de vue sont concordants sur la plupart des dossiers et événements régionaux et internationaux, reste seulement l’épineuse question des présides Ceuta, Melilla, les Îlots Perijil, Nekkor, Badis et Chafarinas, qui n’a malheureusement pas encore trouvé la volonté politique nécessaire du pouvoir à Madrid pour tracer son chemin vers une solution juste et équitable qui mettrait fin aux dernières enclaves occupées en Afrique.
Note cablée par Abdellah EL HATTACH Follow @aelhattach