Le numéro deux de la diplomatie espagnole a appelé Rabat à privilégier la voie du dialogue et du respect de l’Etat de droit dans sa gestion du mouvement qui secoue le Rif depuis sept mois.
Comisión de #AsuntosExteriores con la comparecencia del Secretario de Estado para Asuntos Exteriores, Ildefonso Castro pic.twitter.com/jIKQPDk81b
— GrupoPopularCongreso (@GPPopular) June 1, 2017
Évaluant la situation dans le Rif, le Secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ildefonso Castro, a appelé mercredi [les autorités marocaines] à «davantage de dialogue et du respect de la loi.»
Intervenant devant la Commission des Affaires étrangères du Congrès, le numéro deux de la diplomatie espagnole a affirmé que l’Espagne suivait de «très près la situation dans le nord du Maroc» et qu’elle était confiante que Rabat réglerait [ce problème] «dans le cadre du respect de l’Etat de droit.»
Répondant à une question urgente des groupes ERC et Unidos Podemos au Congrès qui l’interrogeaient si l’exécutif espagnol était «inquiet» quant à la situation dans le Rif, Ildefonso Castro a affirmé qu’il était confiant dans la gestion de cette crise par Rabat et que le Maroc saurait «atténuer la colère» des manifestants comme il a réussi à le faire durant la vague des printemps arabes en 2011.
Le Secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères a aussi précisé que les revendications dans le Rif étaient purement d’ordre «socio-économique».
De son côté, le porte-parole de ERC, Joan Tarda, a saisi cette occasion pour rappeler que l’Espagne a encore une «dette historique» envers le Rif, en référence à la résistance rifaine menée Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi durant les années 1920.
Pour la députée Ángela Ballester, le mouvement dans le Rif est «similaire » à celui qui a enfanté Podemos.
Pour rappel, la presse ibérique couvre largement le mouvement dans le Rif, notamment depuis l’arrestation de son leader Nasser Zafzafi.
LE1