Donald Trump a affirmé lundi que ses passeports avaient été saisis lors de la descente du FBI à sa résidence Mar-a-Lago, en Floride, la semaine dernière. Si les allégations de l'ancien président sont vraies, il ne peut donc pas quitter le pays. Trump possède un passeport bleu ordinaire délivré aux citoyens américains et un passeport rouge «diplomatique» qui lui a été délivré quand il était président.
«Wow. Lors du raid du FBI ou de Mar-a-Lago, ils ont volé mes trois passeports (dont un qui avait expiré), ainsi que tout le reste. C'est une agression contre un adversaire politique à un niveau jamais vu dans notre pays. Tiers monde», a-t-il écrit sur sa plateforme digitale «Truth Social».
Donald Trump détient probablement un passeport bleu ordinaire délivré aux citoyens américains et un passeport rouge «diplomatique» délivré pour les voyages officiels du gouvernement. Il aurait reçu un passeport diplomatique en tant que président.
Sans ces passeports, Trump ne pourrait pas voyager en dehors des États-Unis.
La presse américaine souligne qu'on ignore si les passeports ont été véritablement saisis et si le FBI estimait que Trump pouvait fuir.
Trump accuse Biden
Le président Trump et sa famille ont accusé le président Joe Biden d'avoir ordonné le raid.
«Les républicains pourraient gagner de nombreux sièges supplémentaires, tant à la Chambre des représentants qu'au Sénat, en raison de la forte réaction qu'a suscitée le raid à Mar-a-Lago. Les sondages montrent que le territoire perdu par les républicains au cours des dernières semaines a été plus que rattrapé par l'irruption inopinée du FBI, qui n'aurait jamais dû se produire !». a écrit Trump sur son réseau social.
En réponse aux accusation de l'ancien président, la Maison Blanche a déclaré que le président avait appris l'existence du raid par des rapports publics. Une affirmation soutenue par l'attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, qui a déclaré dimanche que le président Biden n'avait pas du tout été mis au courant de cette affaire.
«Pas été informé. Nous n'avons pas interféré», a-t-elle déclaré dans l'émission This Week sur ABC.
Le procureur général Merrick Garland a déclaré à ce sujet qu'il avait «personnellement approuvé» le raid. Il n'a pas donné de détails supplémentaires sur l'enquête, mais a affirmé que le ministère de la Justice avait demandé que le mandat et la liste d'inventaire soient rendus publics en raison du grand intérêt des citoyens américains pour l'enquête.
Au total, les agents du FBI ont emporté 27 boîtes de documents
Selon les documents judiciaires publiés vendredi après qu'un juge fédéral a dévoilé le mandat qui a autorisé la perquisition soudaine et sans précédent de la semaine dernière, le FBI a récupéré des documents «top secrets» et sensibles dans la propriété Mar-a-Lago de l'ancien président Donald Trump en Floride.
L'inventaire des objets saisis par les agents comprend certains éléments spécifiques, notamment un «Executive Grant of Clemency : Re Roger Jason Stone Jr» - un ancien conseiller de Trump qui a été gracié dans les derniers jours de la présidence de Trump - et «info re : President of France».
La liste comprend également des étiquettes plus génériques comme «Divers documents classifiés/TS/SCI». Dans le monde de la sécurité nationale, l'abréviation «TS/SCI» fait généralement référence à «Top Secret/Sensitive Compartmented Information», accessible uniquement aux personnes ayant le plus haut niveau d'habilitation.
Quatre séries de documents «top secret», trois de documents «secrets» et trois de documents «confidentiels» figurent également dans la liste, mais le reçu ne fournit aucune autre information sur leur contenu.
Les avocats de Trump insistent sur le fait qu'en tant que président, il avait le pouvoir de déclassifier les documents avant de quitter ses fonctions.
Trump a également accusé le FBI de prendre des documents qui relèvent du secret professionnel et d'exiger leur restitution.
«Oh, génial ! On vient d'apprendre que le FBI, lors de sa désormais célèbre descente à Mar-a-Lago, a pris des boîtes de documents privilégiés 'avocat-client', ainsi que des documents privilégiés 'exécutif', qu'il n'aurait pas dû prendre en toute connaissance de cause», a-t-il déclaré dimanche sur Truth Social.
Il a déclaré que le FBI devait considérer sa publication sur le site alternatif de médias sociaux comme une demande officielle de restitution des documents à sa propriété de Palm Beach.
«Par copie de cette publication sur TRUTH», a écrit M. Trump dimanche, «je demande respectueusement que ces documents soient immédiatement renvoyés à l'endroit d'où ils ont été pris. Merci !»