Un jury de Manhattan a déclaré mardi l'ancien président Donald Trump responsable d'abus sexuels sur la journaliste et auteure américaine Jean Carroll, dans un procès civil largement suivi qui a cherché à appliquer la responsabilité de l'ère #MeToo à une figure politique dominante, selon le New York Times.
Le jury fédéral, composé de six hommes et de trois femmes, n'a mis que trois heures avant de rendre son verdict, nous informe le New York Times.
Le jury n'a pas retenu la responsabilité de Trump pour viol, comme l'avait également allégué la journaliste et auteure américaine Mme Carroll. Toutefois, il l'a reconnu responsable d'avoir abusé sexuellement et touché de force la plaignante, dans un grand magasin dans les années 1990, et de l'avoir diffamée à l'automne dernier lorsqu'il a nié ses allégations. Trump avait publié une déclaration sur son site Truth Social en octobre, qualifiant son affaire «d'escroquerie totale» et de «canular et de mensonge».
Bien que plus d'une douzaine de femmes aient accusé Trump comportement sexuel répréhensible au fil des ans, le cas de Carroll est le premier à avoir été passé un jury. À New York, l'abus sexuel est défini comme le fait de soumettre quelqu'un à un contact sexuel sans son consentement.
Le jury a accordé à Jean Carroll, âgée de 79 ans, un total de 5 millions de dollars de dommages et intérêts.
Le verdict unanime du jury a été rendu par le tribunal fédéral de district du sud de Manhattan. Il s'agit d'une décision civile et non pénale, ce qui signifie que Donald Trump n'a pas été reconnu coupable d'un quelconque délit et ne risque pas de peine de prison.