Dix-huit mois après les Panama Papers, la presse internationale a mis en ligne ce dimanche 5 novembre, à 18h00 précises, les premiers détails d'une énorme fuite de documents financiers en provenance d’un cabinet international d’avocats, Appleby, basé aux Bermudes, du cabinet Asiaciti Trust et des registres des sociétés de dix-neuf paradis fiscaux (Antigua-et-Barbuda, Aruba, Bahamas, Barbades, Bermudes, Dominique, Grenade, îles Caïman, îles Cook, îles Marshall, Labuan, Liban, Malte, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Samoa, Trinité-et-Tobago, Vanuatu).
La reine d’Angleterre, Wilbur Ross et Rex Tillerson, hommes forts de la Maison Blanche, Stephen Bronfman, trésorier du parti libéral canadien et proche de Justin Trudeau, Nike et Apple, de grandes fortunes françaises, des oligarques russes, des hommes d’affaires africains et des grands sportifs, apparaissent dans les 13,5 millions de documents épluchés par près de 400 journalistes de 96 médias différents, dont LeMonde.
Les Paradise Papers, portent un nouveau coup de projecteur sur les trous noirs de la finance mondiale et révèlent comment, grâce à des schémas sophistiqués d’optimisation fiscale, des milliers de milliards de dollars échappent toujours aux fiscalités des Etats et aux autorités de régulation.
Affaire à suivre.
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