Xavier Niel, PDG de Free, avocat de Huawei en France

«Le mouvement de protestation contre le déploiement de la 5G en France pourrait nuire à l’attractivité de la France auprès des investisseurs étrangers», a mis en garde mardi Xavier Niel, fondateur et principal actionnaire de la maison mère de l’opérateur Free.

La dernière génération de technologie mobile suscite un climat de méfiance alimenté par des interrogations sur les risques potentiels qu’elle induirait pour la santé, son impact sur l’environnement ou sur son utilité même.

La 5G, qui promet des débits dix fois plus rapides que la technologie précédente, est également la cible de théories complotistes l’associant à l’épidémie de coronavirus, au point que des dizaines d’antennes de téléphonie ont été incendiées en France ces derniers mois comme dans d’autres pays européens, dont le Royaume-uni.

La convention nationale pour le climat, dont Emmanuel Macron s’est engagé à reprendre l’essentiel des propositions, s’est prononcée pour un moratoire le temps d’une évaluation et plusieurs maires élus à la faveur de la «vague» verte des élections municipales de juin ont demandé l’ouverture d’un débat.

Le gouvernement a pour sa part réaffirmé au début du mois que les enchères pour l’attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms se tiendraient en septembre, alors qu’elles avaient été reportées à plusieurs reprises.

«La 5G est un élément d’attractivité pour notre territoire», a déclaré Xavier Niel à des journalistes en marge de la présentation de la nouvelle «box» de l’opérateur, dénommée «Freebox Pop».

«Il y a un moment, quand même, où il va falloir qu’on génère des emplois dans ce pays, donc on a besoin d’étrangers et d’investisseurs qui viennent ici», a-t-il ajouté.

Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, s’est également prononcé pour le maintien des enchères tout en se disant ouvert à un débat sur le démarrage effectif des chantiers de déploiement.

«Aux États-Unis, on a déjà démarré depuis un moment le déploiement de la 5G, en Asie aussi. Mais c’est vrai qu’en Europe, il y a des questions», a-t-il dit sur FranceInfo.

«Nous, ce qu’on souhaiterait, c’est bien sûr entendre ces questionnements, mais en même temps, essayer de poser un débat objectif basé sur des faits, de façon à prendre des décisions responsables.»

Avec Reuters

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