Le vice-président du conseil italien et ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, s'est rendu ce jeudi en Tunisie pour une visite d’une journée avant de s’envoler pour le Nigéria. Au menu de son escale tunisienne, il sera question du dossier de l’immigration et de la lutte contre le terrorisme et de la coopération sécuritaire, et de la situation en Libye.
Appena atterrato a #Tunisi, felice di incontrare nuovamente il collega ministro dell’Interno Fourati. Abbiamo confermato tra i nostri due Paesi massima impegno comune sui fronti dell’immigrazione, della sicurezza, della lotta al terrorismo, dello sviluppo economico. pic.twitter.com/3fkCgXE2wc
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) September 27, 2018
Salvini, chef de l’extrême droite, connu pour ses positions tranchées à l’égard de l’immigration en générale et clandestine en particulier et son refus d’accueillir les bateaux de sauvetage des migrants dans son pays, a défrayé la chronique plus d’une fois par ses déclarations et prises de position.
Récemment, il avait déclaré que la Tunisie n’envoyait en Italie que des «repris de justice», déclaration qui a suscité émoi, colère et indignation chez les responsables Tunisiens.
Il avait également affirmé que «l’Italie ne pouvait être le camp de réfugiés de l’Europe» et que «le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire vos valises».
Dans une déclaration accordée mercredi à l’agence italienne de l’information Ansa, avant sa mini-tournée africaine, Matteo Salvini a modéré ses propos en soulignant l’excellence des relations entre Rome et Tunis, que l’Italie était prête à aider la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme, et à renforcer les investissements dans ce pays, relevant que pas moins de 800 entreprises italiennes sont installées en Tunisie employant près de 6300 personnes.
Il est à rappeler que plus de 4000 tunisiens ont regagné l’Italie clandestinement rien que au titre des 8 premiers mois de 2018.
Mercredi, en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, les ministres marocain et italien des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Enzo Moavero Milanesi, ont également eu des entretiens similaires portant la situation en Libye et l’immigration clandestine.