Le 26 septembre 2025, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a prononcé un discours très attendu à l’Assemblée générale des Nations unies, mêlant condamnations virulentes des pays ayant récemment reconnu un État palestinien et appels à la reddition de la direction du Hamas. Mais c’est une assertion technique et spectaculaire — selon laquelle les services israéliens auraient diffusé son allocution directement sur tous les téléphones situés dans la bande de Gaza — qui a fait réagir les médias et les experts internationaux.
Ce qui s’est dit (et ce que les autorités israéliennes ont affirmé)
Dans son intervention, Netanyahou a repris la ligne de son gouvernement : rappeler les attaques du 7 octobre 2023, exiger la libération des otages et promettre de « finir le travail » contre le Hamas. Selon plusieurs comptes rendus, le bureau du Premier ministre et le cabinet de la Défense ont annoncé avoir déployé deux vecteurs pour s’adresser à la population et aux dirigeants de Gaza : des haut-parleurs massifs installés le long de la frontière et, plus étonnant, la diffusion du discours via les appareils mobiles de Gaza.
Le Jerusalem Post et d’autres titres pro-israéliens ont relayé la version officielle selon laquelle l’Armée israélienne (« IDF ») aurait « pris le contrôle » de téléphones gazaouis pour y faire passer le discours en direct.
Sur la scène diplomatique, le ton du discours a déclenché des protestations — des délégations ont quitté l’hémicycle — et les déclarations sur des manipulations techniques ont alimenté l’indignation dans certains milieux au sujet des normes juridiques et éthiques applicables en temps de conflit.