Deux jours seulement après en avoir été délogée par les forces régulières de Bachar Al-Assad, DAECH vient de reprendre des zones importantes de la vaste région d’A-Bukamal, considéré comme son dernier bastion en Syrie.
La région d’Al-Bukamal n’a pu résister plus de 48h aux assauts de DAECH après avoir été reprise deux jours auparavant par les forces de Bachar appuyées par leurs alliés du Hezbollah libanais et sous le contrôle d’experts iraniens. Aujourd’hui, plus de 60% d'Al-Bukamal, une ville de l'est de la province de Deir Az Zor, est de nouveau entre les mains des troupes de l’«Etat islamique» suite aux combats acharnés ayant opposé les deux parties.
D’autre part, les milices irakiennes du PMF ont profité de ce retournement de situation pour s’immiscer dans le territoire syrien, opération considérée par Damas comme une violation flagrante de la souveraineté syrienne, d'autant plus que les milices dites «Forces de Mobilisation Populaire Irakiennes» font partie intégrante de l'establishment militaire du gouvernement irakien.
Le mois dernier, les forces démocratiques syriennes, une alliance de forces d'opposition kurdes et arabes soutenues par les États-Unis, avaient chassé DAECH de sa «capitale» de facto, Raqqa, en Syrie.
Auparavant, en Irak, les forces gouvernementales et leurs alliés avaient repris Mossoul, le dernier bastion urbain du groupe dans le pays.
Mais cette contre performance dans la bataille d'Al-Bukamal dans la région de Deir ez-Zor est un sérieux revers pour l’Occident, la Syrie et l’Iran, d’autant plus qu’il y a moins de deux jours, et lors de sa visite aux Emirats arabes unis, le président français, Emmanuel Macron, déclarait à Abu Dhabi que la guerre contre Daech avait été gagnée.
Abdellah El Hattach Follow @aelhattach