Le vendredi 12 octobre 2018, jour de la rentrée parlementaire qui a connu le lancement par le roi Mohammed VI d’un appel à la mobilisation générale, est celui qu’ont choisi les cadres dirigeants d’Al Mada, ex-SNI, pour tenir l’édition 2018 de leur séminaire annuel. Une occasion fortement symbolique d’un des plus grands acteurs économiques du royaume, pour dérouler l'esprit du slogan “Positif Impact” en annonçant la création d’un nouveau véhicule qui portera son engagement citoyen et social : “La Fondation Al Mada”, dont le comité d'orientation est présidé par Mohammed Mounir El Majidi. Cet événement a connu la participation de 150 cadres dirigeants aux côtés d’invités internationaux prestigieux, dont l’ancien vice-premier ministre du Portugal, Paulo Portas, et l’ex-directeur du Renseignement de la DGSE, Alain Juillet, qui ont ciblé leurs interventions respectives sur les questions de géopolitique internationale et de cyber-défense.
Il s’agit là de la première sortie médiatique du “fonds d’investissement international” Al Mada, depuis l’adoption du nouveau naming et de la nouvelle identité visuelle, révélés sans tapage fin mars 2018. La date de la communication de l’ex-SNI est d’une grande symbolique : le plus grand fonds d’investissement national donne l’exemple de la mobilisation du secteur privé et des compétences nationales, clamée par le roi Mohammed VI le jour-même lors de l’ouverture de la session parlementaire. L'occasion pour Hassan Ouriagli de dérouler, et d’une manière concrète, la nouvelle vision d’Al Mada après deux changements stratégiques qu’a connus le groupe, le premier en 2010 est le deuxième en 2018.
L’édition 2018 du séminaire des cadres dirigeants d'Al Mada a placé le capital humain au coeur de la genèse et de la préservation de l'ADN du groupe, lequel est défini autour de trois dimensions à savoir son esprit pionnier, son rôle d’investisseur responsable et citoyen, et le statut reconnu et confirmé d’acteur international, notamment en Afrique. Mohammed Mounir El Majidi a voulu donner un sens davantage citoyen au rôle du capital humain avec l’annonce du lancement de la nouvelle Fondation Al Mada à laquelle il a fixé trois domaines d’intervention : l’éducation, l’art et la culture, et l’environnement. Il donne ainsi à la nouvelle marque du groupe, un contenu durable (Al Mada), positif (Positif Impact) et citoyen (Fondation).
Il est intéressant de noter que les responsables d’Al Mada ont pris le pari de capitaliser sur les véhicules existants lesquels ont démontré leur efficacité depuis plusieurs décennies depuis la Fondation ONA, une référence nationale dans la promotion de l’art de la culture, en plus d’actions ciblées touchant le domaine de la santé. Injaz Al Maghrib illustre à juste titre ce modèle unique sur le plan national quant à la mobilisation des entreprises privées et publiques ainsi que leurs meilleurs cadres pour la formation des jeunes et l'incubation de startups. Sans oublier la Fondation Attijariwafa bank qui, en plus d’un grand dynamisme sur l’animation culturelle et artistique, et l’enrichissement des débats et l’encouragement de la production intellectuelle, s’est illustrée par ses programmes visant à contribuer à la valorisation de l’excellence et à la modernisation de l’enseignement supérieur, en partenariat avec les pouvoirs publics.
Avec cette force de frappe citoyenne et sociale, Al Mada s’est donné la responsabilité de donner l’exemple à l’ensemble du secteur privé et créer comme elle l’a fait avec la Fondation ONA, une dynamique nouvelle porteuse d’espoir pour l’avenir du pays surtout dans un contexte national perturbé et où le doute inhibe les initiatives privées envers les plus démunis.
Al Mada, une nouvelle génération de cadres dirigeants
Alors que le Groupe ONA était représenté par plus d’une dizaine de cadres dirigeants surexposés médiatiquement et qui ont accompagné la phase de maturité du premier holding du pays, la SNI a choisi une discrétion stratégique en ce qui concerne ses cadres dirigeants en raison de la sensibilité d’un long processus de maturation priorisant l’excellence et la maîtrise des métiers.
Aujourd’hui, Al Mada redevient une organisation «humaine» avec certes des rangs resserrés, mais avec des cadres expérimentés à l’image de Ramses Arroub, Said El Hadi et Nadia Fassi Fihri, qui font partie de cette génération censée donner l’exemple d’hommes d'États que le roi Mohammed VI veut «sincères et engagés à assumer avec abnégation les responsabilités qui leur incombent » pour servir les intérêts supérieurs du pays.