Seul en lice, le Maroc élu au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA

Sans grande surprise, le Maroc a été élu, vendredi à Addis-Abeba au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine après le retrait de la candidature de l’Algérie et de la Tunisie. Alger a longtemps siégé dans cet organe important de l’Organisation panafricaine.

Lors de la seconde journée de la 32ème session ordinaire du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, qui a vu la participation personnelle du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pourtant absent la veille lors de séance inaugurale, a vu le Maroc entrer au Conseil de Paix et de Sécurité pour occuper le siège réservé à l’Afrique du Nord et ce en vue d’un mandat de deux ans.

Le Conseil de paix et de sécurité, qui se réunit au moins deux fois par mois à Addis Abeba, a été créé en 2004 sur le modèle du Conseil de sécurité des Nations unies. Composé de 15 membres pour des mandats de 2 ou 3 ans, il a pour objectifs la promotion de la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique, l’anticipation et la prévention des conflits et l’élaboration d’une politique de défense commune.

Le Conseil de paix et de sécurité, qui a la latitude d’autoriser le déploiement d’une force africaine en périmètre africain, a aussi en charge de soumettre des recommandations aux des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union Africaine, qui demeure l’instance suprême de l’Organisation, concernant les mesures à prendre quant à l’implication d’un Etat membre dans des crimes de guerre, génocide et les crimes contre l’humanité.

Le Conseil peut aussi autoriser l’organisation et le déploiement de missions d’appui à la paix, notamment dans les pays où des accords de paix ont déjà été signés, et entreprendre des activités de rétablissement et de la consolidation de la paix lorsque des conflits éclatent.

Disposant également d’un rôle d’anticipation et de prévention des conflits, le Conseil de paix et de sécurité a la charge de soumettre au sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement les sanctions à prendre à chaque fois qu’un changement anti-constitutionnel (coup d’Etat militaire par exemple) se produit dans un Etat membre.

Notons qu’en marge des travaux du sommet de l’Union africaine, les Forces armées royales tiennent, depuis le 10 janvier au siège de l’Organisation à Addis Abeba, une exposition retraçant l’histoire de l’action humanitaire du Maroc dans le monde et l’ensemble des interventions menées par les médecins militaires marocains en Afrique.

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