La pire sécheresse depuis 50 ans en Australie fait flamber les cours de blé et des céréales au niveau mondial

Une sécheresse d’une rare violence brûle les cultures australiennes, décime les troupeaux et plonge les agriculteurs dans de graves difficultés financières. L’impact sur les cours mondiaux du blé et des céréales a été immédiat : ils ont continué de s’envoler mercredi à des niveaux record suite aux prévisions baissières des volumes de récoltes en Australie, mais aussi en Europe au Canada et aux Etats-unis. Il s’agit de «la pire sécheresse de l’histoire» que traverse l’Australie durant la saison hivernale selon les médias internationaux qui couvrent ce phénomène climatique.


Ce mercredi, les autorités australiennes ont formellement décrété l’état de sécheresse dans l’ensemble de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, où l’agriculture emploie plus de 77000 personnes et génère plus de 9,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année. Selon les spécialistes, «ce serait la première fois en deux générations, soit depuis les années 1930, que le pays n’aura pas de récolte d’automne ou d’hiver, la terre étant trop dure».

Pour répondre à la détresse financière de ses agriculteurs, le gouvernement a annoncé ce week-end 100 millions d’euros d’aides d’urgence, incluant le versement de deux enveloppes allant jusqu’à 7700 euros par foyer. De l’argent a également été débloqué pour des services d’aide psychologique afin de soutenir des agriculteurs parfois très isolés, les autorités redoutant notamment une hausse des suicides.

Faute de fourrage, les éleveurs sont contraints d’acheter du grain ou de faire venir du foin d’autres régions du pays pour nourrir les bêtes, dépensant chaque semaine des milliers de dollars en plus. Certains passent des heures à nourrir à la main leur bétail. D’autres ont été contraints d’abattre des animaux. «Ils tuent leurs bêtes parce qu’ils ne veulent pas qu’elles souffrent. Ils les abattent parce qu’ils ne peuvent plus se permettre de les nourrir », explique à l’AFP Tash Johnston, cofondatrice de l’association Drought Angels.

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Les agriculteurs sont également contraints de rationner l’eau pour leur famille comme pour leurs troupeaux car leurs puits sont à sec ou presque.

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La baisse des prévisions des récoltes en Australie, le Canada et les Etats-unis fait flamber les cours mondiaux du blé

L’alerte a été donnée aux marchés dans une note publiée par les analystes de la Commerzbank : «l’hiver australien est le plus chaud et le plus sec depuis plus d’un siècle, la récolte en Australie est menacée par la sécheresse, la moisson de blé au Canada à partir de septembre, et celle de maïs aux Etats-Unis et en Europe le sont également.»

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Sur le marché à terme européen des matières premières Euronext, la tonne de blé a dépassé les 218 euros en cours de séance mardi, un niveau jamais atteint depuis le printemps 2013. Lundi, à Chicago, le cours avait bondi de 3,3 %, emportant le maïs au passage.

Dans l’attente du rapport mensuel du ministère américain de l’agriculture (USDA) sur l’offre et la demande de produits agricoles dans le monde, très attendu ce vendredi, les analystes estiment que «le marché change vraiment de dimension» le plafond de verre des cours du blé, en vigueur depuis cinq ans autour du seuil de 200-210 euros la tonne, a explosé la semaine dernière. Le spectre des années de fortes tensions, 2007, 2010 et 2012, plane à nouveau (…) Le marché est toujours en train de digérer cela, c’est un choc, après cinq ans d’abondance mondiale qui avait “endormi” les opérateurs. De plus, la hausse s’auto-alimente entre les vendeurs qui sont incités à faire de la rétention, et les acheteurs qui paniquent et achètent au jour le jour.»

Le1 avec agences

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