En Algérie, les généraux de l'armée ont pris la fâcheuse habitude de mourir d'une manière subite et inattendue. Le phénomène qui a démarré avec le général Ahmed Gaïd Salah se poursuit aujourd'hui avec la mort du chef du Département transmissions, systèmes d’Information et guerre électronique du ministère de la Défense nationale algérienne, le général-major Farid Bedjghit.
C'est l'un des piliers de la Défense algérienne qui s'en est allé ce mercredi. Il s'agit du général-major Farid Bedjghit, chargé du très stratégique département transmissions, systèmes d’Information et guerre électronique, mort dans des conditions suspectes à l'image des responsables du corps de l'armée algériens.
Selon la version officielle, Farid Bedjghit est décédé à l'hôpital central de l'armée, l'hôpital militaire Aïn Naâdja à Djasr Kasentina d'Alger, suite «à un malaise après sa guérison du coronavirus».
Le président algérien s'est empressé à présenter ses condoléances à la famille du général. «J'ai appris avec une grande affliction la disparition du général-major Farid Bedjghit, Chef du Département transmissions, systèmes d'information et guerre électronique au ministère de la Défense nationale, des suites d'un malaise après sa guérison du coronavirus (Covid-19)», a écrit Tebboune.
Le général-major Farid Bedjghit avait remplacé, le 16 août 2020, le général-major Abdelkader Lachkhem, limogé par Tebboune dans le cadre du démantèlement des réseaux de Gaïd Salah dans l’armée. Bedjghit dirigeait jusqu'alors l’École supérieure des transmissions de Koléa.
Farid Bedjghit, l'un des rares officiers algériens à s'être formé sur les systèmes de communication militaires, a été promu du grade de colonel au grade de général en juin 2014, puis il sera à nouveau promu en 2018 au grade de général major.