Le Roi Mohammed VI vient d'opérer un changement important dans la structure du gouvernement en nommant l'ancien secrétaire d'Etat à l'investissement, Othman El Ferdaous, nouveau ministre de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, à la place de Hassan Abyaba, qui n'a pas été à la hauteur de ses responsabilités. Et c'est, Saaid Amzazi, ministre de l’Éducation nationale qui a été chargé par le souverain des fonctions de porte-parole du gouvernement.
Le Roi Mohammed VI a reçu mardi au Palais Royal de Casablanca, Saaid Amzazi et Othman El Firdaouss, en présence du Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani.
Au cours de cette audience, et conformément aux dispositions de l’article 47 de la Constitution et sur proposition du Chef du gouvernement, le Roi Mohammed VI a décidé de charger Saaid Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des fonctions de porte-parole du gouvernement, et de nommer Othman El Firdaouss, ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports.
Hassan Abyaba, « remercié » par le roi pour l’ensemble de son œuvre
Ainsi a titré Maghreb Intelligence avec son ton sarcastique habituel. «C’est que le bonhomme a tout fait, depuis sa nomination il y a cinq mois, pour être débarqué.» ironise la rédaction.
«Tel Gaston Lagaffe, Hassan Abyaba a multiplié les maladresses que ce soit quand il était en déplacement à Nouakchott où il a écorché le nom du président mauritanien, en sa présence» rappelle la même source.
Il était devenu dés son premier point de presse, la risée et des journalistes et des réseaux sociaux, précise Maghreb Intelligence.
En novembre dernier, à peine un mois après sa nomination, la presse faisait déjà échos de son limogeage imminent suite à ses sorties médiatiques souvent catastrophiques.
Hassan Abyaba n'assistait plus assister aux récents conseils des ministres.
Un changement qui ne bouscule pas la majorité gouvernementale
En effet, le remplacement de Hassan Abyaba par le jeune Othman El Ferdaous n'affecte pas l'architecture de la majorité gouvernementale, car les deux hommes portent tous les deux les couleurs du Parti de l'Union Constitutionnelle.
Agé de 41 ans, Othman El Ferdaous revient dans les affaires six mois seulement après le remaniement du 10 octobre 2019, date à laquelle il a quitté le gouvernement Othmani II où il occupait le poste de secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, chargé de l’investissement.
Othman El Ferdaous n'est autre que le fils de Abdellah El Ferdaouss, directeur du parti de l'Union constitutionnelle dont il est été l’un des membres fondateur en 1983.
Comme le rappelle Jeune Afrique dans son édition du 13 juillet 2017, Othman El Ferdaous s'est forgé la réputation de grand travailleur tout en tissant une réseau influent, au sein de Mena Media Consulting, entreprise de relations publiques fondée par Fouad Ali El Himma, conseiller du roi, et alors dirigée par Karim Bouzida, chargé de mission au cabinet royal. El Ferdaous était en charge de la veille stratégique et du conseil en communication institutionnelle.
Son bilan au ministère de Moulay Hafid Elalamy a été unanimement salué. Homme de communication il avait réussi à fédérer des milliers de jeunes autour d'un concept qu'il baptisé #digitalfikra, un braistorming digital pour l'accompagnement de l’écosystème startup du Pays.
Enfin, Abdellah El Ferdaous, ancien président du Club de football du Raja doit être ce soir particulièrement fier de son fils, nouveau ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, un portefeuille particulièrement sensible surtout à l'ère de la crise sanitaire qui demande du courage, du dynamisme et de l'ingéniosité.