Derrière le renouvellement du mandat d’Abdellatif Hammouchi au sein du Conseil supérieur de l’Université Naif arabe des sciences de la sécurité se dessine une réalité stratégique : l’Arabie saoudite reconnaît la solidité du modèle marocain en matière de sécurité et choisit d’en faire une matière à enseigner. C’est la consécration d’une coopération qui dépasse les appareils pour investir le champ du savoir, de la méthode et de la transmission.
Dans le monde arabe, rares sont les pays à avoir su transformer la sécurité en science de la stabilité. Le Maroc en fait partie. Et c’est précisément ce que l’Arabie saoudite vient de confirmer, en renouvelant pour la deuxième fois le mandat de M. Abdellatif Hammouchi au sein du Conseil supérieur de l’Université Naif arabe des sciences de la sécurité.
Elle consacre une reconnaissance saoudienne du modèle marocain, qui a su allier efficacité opérationnelle, rigueur institutionnelle et anticipation stratégique. Sous sa direction, la DGSN et la DGST ont fait du Maroc un laboratoire intégré de la sécurité moderne, où le renseignement humain s’articule avec la technologie, et où la formation se place au cœur de la doctrine.
Cette reconduction marque aussi une étape d’intégration du savoir-faire marocain dans le dispositif académique saoudien. Car l’Université Naif, bras scientifique du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, n’est pas un simple centre de formation : c’est une école de pensée sécuritaire arabe, où se forge la doctrine des polices du futur.
Une reconnaissance saoudienne du modèle marocain
Riyad n’a jamais caché son admiration pour la pragmatisme et la modernité du système sécuritaire marocain, capable d’articuler renseignement, anticipation et respect du droit.
En maintenant Hammouchi au sein de son Conseil supérieur, le Royaume saoudien valide la pertinence d’une méthode : celle qui lie rigueur institutionnelle, coordination interservices et ouverture scientifique.

Cette décision s’inscrit dans la stratégie saoudienne de capitalisation sur les expertises éprouvées du monde arabe, et d’académisation de la sécurité : transformer l’expérience opérationnelle en savoir transmissible, à travers des cursus, des masters, et des programmes certifiés.
Ce qui se joue ici, c’est un transfert méthodique de la culture sécuritaire marocaine vers les nouvelles générations d’officiers et de chercheurs saoudiens et du monde. Les programmes de l’Université Naif, désormais accrédités internationalement, incluent des modules sur la lutte contre la criminalité économique, la cybercriminalité et la gestion des crises, autant de domaines où le Maroc fait figure de pionnier.
Ainsi, le savoir-faire marocain s’enseigne.
Et il s’enseigne non pas à travers des séminaires ponctuels, mais dans le cadre d’un dispositif institutionnel pérenne, piloté par un Conseil où siège celui qui incarne la rigueur, la méthode et la crédibilité du modèle marocain.
Le savoir comme levier d’influence
Dans un monde arabe en quête de repères face aux menaces transnationales, le Maroc et l’Arabie saoudite tracent ensemble une voie singulière : celle de la sécurité fondée sur la connaissance. Ce partenariat illustre une complémentarité :
- le Maroc, producteur d’expertise et de doctrine ;
- l’Arabie saoudite, amplificateur institutionnel et académique de cette expertise.
En reconduisant Hammouchi, Riyad envoie un message clair : la stabilité du monde arabe se construira par la science, la formation et la méthode et le Maroc y tiendra une place de choix.




