COP22
1ère obligation verte souveraine : le Maroc aurait-il volé la vedette à la France qui entend être le premier pays du monde à accomplir une telle opération de financement? (Le Figaro)
http://www.energies-
Les grands travaux verts sont aussi dévoreurs de terres, même semi-désertiques. La centrale de Ouarzazate s’est installée sur un territoire appartenant à la communauté ethnique Aït Ougrour Toundout (Le Monde)
COP22 un stand de 18 m² à peine pour... 9 entreprises : les PME françaises regrettent manque de soutien de l’État (Usine Nouvelle)
Experts from Tunisia, Morocco and Russia debate on the role of nuclear technologies in achieving sustainable development
Jawad Moustakbal (ATTAC Maroc) : On the perspective of ruling classes and the elite in Morocco on global environmental issues
http://www.cadtm.org/On-the-
The oldest tree in the Atlas Mountains of Morocco (1,025 years old) has been cored by scores of research teams and possibly weakened
La communauté surf se mobilise pour préserver quatre spots de surf de Taghazout
http://www.surf-report.ma/
Moroccan vault protects seeds from climate change and war
http://bigstory.ap.org/
Le sanctuaire des baleines tombe à l’eau, le Maroc a voté contre (Le Parisien)
(…) Le sanctuaire des baleines tombe à l’eau. Le triumvirat formé par les derniers pays chasseurs — Japon, Norvège et Islande — s’y est évidemment opposé. « Beaucoup de pays comme le Maroc, le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou la Guinée ont également voté contre parce qu’ils sont sous la coupe du Japon », s’énerve Charlotte Nithart, de l’association environnementale Robin des bois (…)
Le prix Nobel de la paix Rattan Lal soutient l’initiative AAA « Adaptation of African Agriculture » (La Croix)
(…) Le prix Nobel de la paix, Rattan Lal, spécialiste mondialement reconnu des sols, veut y croire. À une condition : « L'Afrique pourrait être le grenier du monde et pourtant des millions de personnes sont encore affamées. C'est ce dilemme que l'initiative AAA doit permettre d'affronter. Si nous voulons continuer de vivre ensemble, à nous de mettre la vie au cœur de nos décisions », avertit-il (…)
La production de phosphates demeure un secteur polluant (Libération)
(…) La politique écologique très agressive du Maroc fait oublier que le pays n’est pas toujours un élève modèle. La production de phosphate, le fleuron de l’industrie national, demeure un secteur polluant. «Pour l’industrie chimique marocaine, nous voudrions qu’il y ait des études d’impact sur l’environnement indépendantes», déplore Kamal Lahbib, de la Coalition marocaine pour la justice climatique. Lors des dernières législatives d’octobre, à un mois de la COP 22, aucun parti politique n’a abordé la question du réchauffement climatique. Pourtant, les populations les plus pauvres, dans un Maroc encore rural, en sont les premières victimes.
Géopolitique : Le blé, vital pour l’homme, central pour la sécurité mondiale. Le Maroc a connu une sécheresse considérable entre l’automne 2015 et le printemps 2016, la pire enregistrée depuis 50 ans.
http://www.diploweb.com/Le-
The Medieval Climate Anomaly as a factor in the history of Sijilmasa, southeastern Morocco
This paper explores how the Medieval Climate Anomaly (MCA) may have impacted the city of Sijilmasa, an important trading centre situated in the Tafilalt oasis of southeastern Morocco during the eleventh century CE, as well as some adaptation strategies that may have been employed by the people of the region in response to these changing environmental conditions. Palaeoclimate proxy evidence indicates that the MCA ushered in a period of warmer and drier conditions throughout Morocco, and there are some indications in the archaeological and historical records that this may have caused some substantial disruptions in the Tafilalt oasis during the first half of the eleventh century CE. However, despite the continuation of this arid phase, the region experienced a period of rapid growth and economic development after the Almoravids conquered Sijilmasa in 1055 CE. This florescence during a period of frequent drought events may have been enabled in part by Almoravid efforts to alter the natural course of the region’s principal river, the Oued Ziz, so that it would flow directly through the middle of the Tafilalt oasis and thus make the region more drought-resistant.
http://www.tandfonline.com/
Erdogan : « De Hatay au Maroc, vous trouverez les traces de nos ancêtres » (Courrier International)
(…) Erdogan : « On nous demande pourquoi nous nous intéressons à l'Irak et à la Syrie, à l'Ukraine, à la Géorgie et à la Crimée, à l'Azerbaïdjan et au Karabakh [région disputée entre Erevan et Bakou], aux Balkans et à l'Afrique du Nord. Mais ces pays ne nous sont pas étrangers. Comment faire la différence entre Rizé et Batoumi [en Géorgie]. Comment évoquer Edirne sans parler de Thessalonique et de Kardjali [en Bulgarie] ? Comment ne pas admettre que Gaziantep, Alep, Mardin, Syrte et Mossoul ne sont pas liés ? De Hatay au Maroc, vous trouverez les traces de nos ancêtres. C'est la même chose en Thrace [région à cheval entre la Turquie, la Grèce et la Bulgarie] et en Europe de l’Est (…)
AL HOCEIMA
Claude Askolovitch : le Maroc essaie de devenir un Etat de droit. Abdelkrim Khattabi est enfin vengé par les téléphones portables et la modernité
https://www.franceinter.fr/
Jacques Ould Aoudia: “Le Maroc possède une culture du compromis”
http://telquel.ma/2016/11/08/
S’il s’avère que c’est bien un filet dérivant qui a pris ces poissons, alors Rabat pourrait avoir de nouveaux ennuis sur l’accord de pêche avec Bruxelles (L’Economiste)
Petit à petit les tenants du drame d’Al Hoceïma, ayant coûté la vie au commerçant en gros, Mohcine Fikri, révèlent ses aspects techniques. Il semble que l’espadon (les espadons?) ait été capturé avec un filet dérivant. Il s’agit d’un outil de pêche interdit au niveau international car il détruit la faune et la flore marine. Ils ne peuvent être utilisés que par des navires d’une taille conséquente. Au Maroc, ces filets ont été ramassés par l’Etat, contre dédommagements. On ne sait pas si l’opération a été bien faite, partout ou si c’est une nouvelle fabrication de filet dérivant qui est en cause. Quoi qu’il en soit, les patrons-pêcheurs connaissent l’interdiction puisqu’il y a eu des mouvements contre l’interdiction. S’il s’avère que c’est bien un filet dérivant qui a pris ces poissons, alors Rabat pourrait avoir de nouveaux ennuis sur l’accord de pêche avec Bruxelles. Il apparaît que l’espadon débarqué à Al Hoceïma n’a pas été capturé au large de ce port, mais bien plus à l’est. La profession parle de captures au large de Nador. Il n’aurait pas été possible de les débarquer sur place, en raison des contrôles stricts (sic!). Quant à savoir pourquoi Al Hoceïma a été choisie par les fraudeurs, deux réponses sont données: l’existence d’endroits pour des «débarquements discrets» ou la possibilité de «circonvenir» les contrôles. Quoi qu’il en soit, l’impossibilité de tracer ce poisson rendait obligatoire sa destruction. Ce en quoi les fonctionnaires n’ont donc pas failli. N.S.
http://www.leconomiste.com/
ELECTIONS
Les résultats électoraux des 80 principaux dirigeants de partis politiques
TAFRA publie la base de données des législatives de 2002 à 2016 (fichier excel)
http://tafra.ma/wp-content/
Les fans de la page officielle du PJD (qui a 1.650.000 électeurs en moyenne entre 2015 et 2016) sont passés de 500.000 environ à l’été 2015, juste avant les élections, à 1.100.000 aujourd’hui (Panorapost)
Mounia Bennani-Chraïbi : Politisations différentielles et acculturations mutuelles en contexte autoritaire. Ethnographie d’une inversion du cens électoral
Le Maghreb entre autoritarisme et espérance démocratique
http://moulayhicham.net/sites/
Bernabe Lopez Garcia : Elecciones legislativas 7 de octubre 2016 Equipo observador del OPEMAM
Zakaria Garti : Une décorrélation étonnante entre le nombre de voix obtenus par les partis et leurs sièges (Facebook)
L'Union Constitutionnelle a récolté 268 000 voix lui permettant d'avoir15 sièges (hors liste nationale). En revanche le PPS avec 279 000 voix n'a eu que 7 sièges. Le FGD a eu 164 000 voix et 2 sièges uniquement, alors les 77 000 voix du Mouvement Démocratique Social du commissaire Archane lui ont permis d'avoir 3 sièges ! Donc plus important qu'une base populaire, les partis doivent avoir des fiefs électoraux, une Corrèze comme dirait Chirac. Alors que l'abaissement du seuil à 3% au lieu de 6% devait un peu plus "balkaniser" la scène politique marocaine, le nombre de partis siégeant au parlement a baissé de 18 à 12 comparé à 2011, ceci notamment du a la bipolarisation PJD/PAM.
DEMOCRACIE
A Study on Democracy Metaphors in Moroccan King Mohammed VI Inaugural Speeches, by Youssef Charbati
http://www.journals.abc.us.
Parliamentary Agenda Priorities and Responsiveness Under Authoritarianism : a substantial level of issue congruence between the priorities of Morocco elites and citizens
https://scholarship.rice.edu/
Openness and closedness of the political systems that caused the Arab Spring
Democratization in the Arab World: A Moroccan case study of Culture, Religion, and Governance
http://digitalcollections.sit.
Makhzen vs Abdelilah Benkirane : facebook arab spring satirical targets over 4 years (European Journal of Humour)
(…) Digital politics on Facebook during the Arab Spring in Morocco: Adaptive strategies of satire relative to its political and cultural context (…) A comparative study of the different trends of satire in terms of targets was conducted on the collected data. Figure 8 shows how satire changed targets from 2011 through 2014, highlighting a significant decrease in targeting the monarchy after the elections and the steady targeting of the Prime Minister (…)
https://www.
ECONOMIE
Mapping IMF intervention in the Arab world : Morocco is the only Arab nation to have received a PLL
http://www.madamasr.com/en/
Eyeing dirham float, Morocco plans hard currency interbank market
http://www.reuters.com/
Les fonctionnaires marocaines gagnent 3x le PIB par habitant contre 1,5 en Tunisie, 1,1 en Turquie et 1,4 en Jordanie, la masse salariale absorbe 54% des recettes fiscales et représente 10,6% du PIB contre 5,6% en France (La Vie Economique)
Le nombre des départs volontaires à la retraite a été multiplié par 15 en dix ans au Maroc, passant d’une centaine à plus de 15 000 pendant l’année en cours. Le relèvement de l’âge de la retraite – de 60 à 63 ans – explique ce boom, qui a provoqué une véritable saignée des effectifs dans l’éducation nationale (Acteurs Publics)
AFRIQUE
Nasser Bourita : l’Afrique est engagée dans sept processus régionaux : avec l’Union européenne, le Japon, la Chine, l’Inde… Dans ces réunions, il y a l’UA, moins cette entité, plus le Maroc. C’est donc assumé par l’Afrique (Le Monde)
La Tunisie doit, comme le Maroc, chercher l’argent où il est : En Afrique!
http://africanmanager.com/07_
L’Afrique dans les négociations climatiques
http://www.thinkingafrica.org/
AGRICULTURE
Malgré la levée des exonérations fiscales sur le secteur agricole opérée en 2014, les gros exploitants continuent d'échapper à l’impôt, seuls quelques dizaines d'opérateurs sont passés à la caisse depuis (Telquel)
Trade Impacts of Selected Free Trade Agreements on Agriculture: The Case of Selected North African Countries
http://ageconsearch.umn.edu/
MIGRATION
Is the Mediterranean the New Rio Grande? US and EU Immigration Pressures in the Long Run
http://gps.ucsd.edu/_files/
The Crossing : The EU is ignoring international laws it helped found as it tries to turn Morocco into a ‘final destination’ for African migrants
https://gpinvestigations.pri.
Le Gouvernement Asymétrique des Migrations: Maroc/Union Européenne
http://www.tandfonline.com/
L'hypocrisie règne à Melilla qui s'attribue des mérites qui reviennent essentiellement, aux pratiques musclées du Maroc (Le Monde)
(…) la mesure la plus controversée fut la réforme entrée en vigueur en 2015, conduite par le Parti populaire (PP) au pouvoir en Espagne : elle a donné un cadre légal au « rejet à la frontière » jusqu'alors pratiqué dans un certain flou juridique. L'hypocrisie règne à Melilla. Pas seulement parce que la ville s'attribue des mérites qui reviennent, essentiellement, aux pratiques musclées du Maroc. Mais aussi parce que, si les images terribles se font rares, les entrées illégales ne se sont pas réduites, au contraire. En 2015, plus de 11 600 migrants en situation irrégulière, dont 7 200 Syriens, sont entrés en Espagne par Melilla et Ceuta, l'autre enclave espagnole frontalière avec le Maroc. Ils étaient moins de 7 500, dont 3 300 Syriens, en 2014 (…)
GIBRALTAR
3 Spaniards and 1 Moroccan killed in boat collision with tax officials in Strait of Gibraltar
Des pays d'Amérique latine soutiennent l'Espagne contre la colonisation britannique de Gibraltar
BLOG CORNER
I Speak Tamazight, but in Arabic: Contesting the Cultural Terrain in Morocco
https://www.scipress.com/
Les technocrates africains souffrent d'une maladie assez répandue : la paralysie par l’analyse, par Abdelmalek Alaoui
Les Darbistes, une appropriation autour du running, par Anouar Zyne
http://www.changer.ma/2016/10/
Un nouveau pouvoir a émergé au Maroc, un pouvoir capable de se maintenir et même d’élargir son pré carré, par Souleiman Bencheikh
https://dinwadunia.ma/rapport-
Chronique d’une Marocaine qui joue les filles de l’air : mon « printemps arabe » envolé, par Fatym Layachi
Projet d'étudiants de l’EPFL : Entre patios et jardins suspendus, une nouvelle vision pour l'habitat social au Maroc
https://infoscience.epfl.ch/
MEDIAS
Graph - The highest rates of bullying reported across all surveys are in Botswana 81% and Ghana 78%. Morocco at 51%, Tunisia 42% and the USA 37%
Map - En orange les pays avec lesquels le #Maroc n'a pas de relations diplomatiques (IRES)
Moroccan views (German TV)
https://www.youtube.com/watch?
BREVES
Numéro vert anti-corruption créé en juin 2015 : 12 condamnations sur 200 000 appels (Medias24)
David Horowitz (éditeur de FrontPage Magazine) a versé 108.000 dollars à travers son organisation au parti européen raciste anti-Marocain PVV de Geert Wilders en 2015 (Le360)
La tribunal administratif a annulé la décision du ministère de l’Intérieur qui avait refusé de donner le récépissé à l’association Freedom Now, présidée par Maati Monjib. Le ministère de l’Intérieur doit également payer au plaignant 50 000 dirhams d’indemnités et s’acquiter des frais de la procédure (Tel Quel)
Leïla Slimani attend actuellement un deuxième enfant et publiera "Sexe et mensonge" en 2017, un travail d’enquête de deux ans sur la condition féminine et la sexualité au Maroc (20Minutes)
Faute de revenus publicitaires suffisants
Bruno Tertrais : Il n'existe que deux zones quasi infranchissables dans le monde : le 38e parallèle, qui coupe la Corée en deux, et les 2 000 km du mur des sables entre le Maroc et l’Algérie (Le Figaro)
Facebook est désormais détrôné de la 3e place au niveau national par Hespress au classement Alexa (Actu-Maroc)
Le Desk inaugure sa section en langue arabe : https://ledesk.ma/arabia
La Marocaine des e-Services : dématérialisation durable des services publics, accélération vers le m-Gov et l'Administration sans papiers
RESEARCH
Enquête sur les images associées à l’usage du français en milieu professionnel marocain : le cas des PME
http://ler.letras.up.pt/
The Impact of Religion and Culture on Coparenting in Morocco
http://digitalcollections.sit.
Practices of Territorial Marketing in Morocco: A Study of the Experience of Tangier
http://ibimapublishing.com/
HISTOIRE
Queen Elizabeth I had bad teeth due to copious amounts of sugar that began flowing into England from Morocco in the 16th century
http://www.wsj.com/articles/
Guns, culture and moors : racial stereotypes and the cultural impact of the Moroccan participation in the Spanish Civil War
https://openaccess.leidenuniv.
Les savoirs de l’administration. Histoire et société au Maghreb du XVIe au XXe siècle
http://www.cairn.info/revue-d-
Mehdi Ghouirgate, L’Ordre almohade (1120-1269). Une nouvelle lecture anthropologique
SANTE
Effet de l’ethnie et de l’urbanisation sur la prévalence de l’obésité et la perception du corps : les femmes soussies ont été moins nombreuses à être en désaccord avec l’affirmation « être gros est un signe de beauté et de bonne santé »
http://www.sciencedirect.com/
Les effets du rayonnement ultraviolet sur la santé : Enquête sur l’exposition au soleil au Maroc
http://ao.um5.ac.ma/xmlui/
According to international projections, the number of newborns who are or will be affected by genetic diseases is considered to be 5% in Morocco
http://onlinelibrary.wiley.
Problems with Mental Health Policy in Morocco Allow for Tragedy with Questionable Undertones : In Casablanca, a health clinic with clandestine psychiatric practices has been open for 40 years
Molly Mulroy - In Morocco, organizations have reported that insufficient resources are available for assisting mental health patients. In 2012, the Moroccan National Council for Human Rights reported only one psychiatrist for not even every 110,000 people in Morocco a problem that the World Health Organization reports for half of the world’s population. In Casablanca, a health clinic with clandestine psychiatric practices has been open for 40 years as the authorities have been turning a blind eye to its operations. Last November, a 77 year old man was burnt alive in the clinic, Notre Dame, where he was being treated for insomnia. The tragedy of his death has brought attention on the dysfunction of the mental health system in a country where some people still go to traditional healers.
http://digitalcollections.sit.
Abdellah Tourabi : les fondements de ce rééquilibrage des relations entre l’Etat et la société sont posés, et ils sont constamment renforcés à travers « le parti des réseaux sociaux » (Facebook)
Dans ce pays, tout n’est pas perdu, et il y a encore de l’espoir. Cet espoir de citoyenneté et de dignité, on l’a vu hier sur les visages des gens qui sont descendus dans toutes les villes du Maroc, pour dénoncer la mort du jeune Mohsen Fikri à El Houceima. Des milliers de Marocains, dans des dizaines de villes, sans le moindre incident ni problème. Une grande majorité de ces manifestants était animée par un sentiment humain et noble de solidarité avec le défunt et de sa famille, mais aussi par le refus de la 7ogra et de l’injustice. Les images de ces visages indignés réchauffent le cœur et redonnent l’espoir dans un pays où l’on croit que les Marocains sont résignés, blasés et insensibles aux causes communes.
Ces réactions et manifestations, pacifiques et spontanées, sont d’une grande importance pour l’évolution du pays vers davantage de démocratie et de respect des droits et des libertés. Elles rétablissent de nouveaux rapports de force entre la société et l’Etat, et envoient des signaux au pouvoir politique, pour dire que derrière le silence des gens, il y a des dépôts de colère, un rejet de l’impunité et de l’injustice.
Dans un pays où l’Etat a toujours été dominant et plus fort que la société, et où chaque détenteur d’une parcelle du pouvoir se comportait comme un dieu sur terre, ce genre de manifestations sont salutaires. La société s’exprime, exige, demande des comptes et sort quand il le faut dans les rues pour consolider son existence et ses positions. « Allahouma Ina hada la monkar » est le premier pas dans l’affirmation de la citoyenneté et la revendication du respect de ses droits et de ses libertés. Depuis 5 ans, les fondements de ce rééquilibrage des relations entre l’Etat et la société sont posés, et ils sont constamment renforcés à travers « le parti des réseaux sociaux ». Bien sûr il y aura toujours des tentatives de récupération politique de ces sentiments et demandes, de la part de certains groupes, mais l'essentiel est là, dans l'implication effective des individus et la prise de conscience citoyenne.
Il n’y a pas très longtemps, il était impossible de voir un gouverneur réveillé à 3h du matin pour discuter avec des manifestants, ni un ministre de l’Intérieur dépêché rapidement pour conduire une enquête et apaiser les esprits. Dans un autre Maroc, Mohsen Fikri serait mort dans l’anonymat, l’oubli et l’indifférence. La société marocaine a beaucoup changé et l’Etat doit s’adapter à ces changements.
A cette transformation, manque un chainon, une pièce importante : l’élite politique. Ces changements sont en train de se faire sans des partis politiques qui correspondent à la maturité grandissante de la société marocaine. Il était désolant de voir comment les femmes et hommes politiques ( à part quelques rares exceptions) ont brillé par leur absence hier. Pas un mot de compassion ou de solidarité ni un seul geste de vie. Tant que ces partis abandonnent leur rôle d’intermédiation et d’encadrement, ils ne doivent pas s’étonner du rejet dont ils sont l’objet. La prise de conscience citoyenne, le refus de l’injustice et les mobilisations pour des causes justes et communes, se feront avec eux ou sans eux. Et la nature sanctionne toujours les espèces qui ne s’adaptent pas au changement: l’extinction et la disparition.
https://www.facebook.com/
Morocco's Jihadist Paradox, Unraveled (Stratfor)
When tourists are involved, authorities in Morocco have seemed hesitant to describe attacks as acts of terrorism. On Oct. 5, for instance, Moroccan authorities were reluctant to label a knife attack in Casablanca as an act of terrorism, noting instead that the perpetrator, who injured three Dutch tourists and a police officer, was mentally disturbed. Similarly, authorities attributed a November 2015 knife attack on German tourists in Fez to the two assailants' drug use. But, as we've seen in past attacks, an attacker's mental health issues or criminal activities do not preclude support for extremist groups.
That Moroccan authorities would try to downplay any ideological motive in attacks on tourists is not surprising. Tourism there is an important industry, attracting some 10 million visitors each year. The country's leaders, aware of the devastating effects that jihadist attacks have had on tourism in Tunisia and Egypt, doubtless want to avoid casting the same pall over their own country. Despite their worries, however, Morocco faces a much lesser jihadist threat than do its neighbors in North Africa.
Morocco's Jihadists
With an estimated 1,200 to 1,500 fighters in Syria and Iraq, Morocco is one of the leading sources of foreign fighters for the Islamic State and other jihadist groups in the region. This is by no means a new phenomenon; Moroccans have left their country to fight jihad in conflicts as diverse as the wars in Afghanistan, Bosnia, Chechnya and Iraq. In the early 1990s, fighters returned from Afghanistan to found a jihadist group called the Moroccan Islamic Combatant Group, which strove to establish an Islamic polity in Morocco. Moroccans, moreover, have been involved in transnational jihadist groups such as al Qaeda since their inception. But the Moroccan contingent has consistently lacked the same level of tradecraft that jihadists from other countries have exhibited — though they often trained at the same camps. Consequently, its members have not risen to the upper ranks of these groups as Egyptian and Libyan jihadists have.
The so-called Sinjar records, a trove of personnel files that the U.S. military retrieved from an al Qaeda safe-house in northern Iraq, shed some light on this tendency. According to the records, Libya and Saudi Arabia supplied far more fighters than Morocco did, especially relative to their populations. Even so, Morocco was a leading country of origin for al Qaeda fighters in Iraq. In addition, of the nationalities represented in the Sinjar records, Moroccans were most likely to volunteer as suicide bombers, something that 91 percent of fighters from Morocco listed as their desired duty. This propensity for suicide bombing meant that fewer Moroccans survived to take the skills they acquired in Iraq back home.
A History of Lackluster Attacks
As a result, terrorist attacks in Morocco have long evinced a lack of competent planning or effective execution — even during al Qaeda's heyday. For instance, despite its scale, the group's May 2003 suicide bombing campaign in Casablanca claimed only 33 victims, although 14 bombers hit an array of soft targets in the city, including a restaurant, a hotel and a Jewish community center. In April 2007, Moroccan jihadists were ready to launch another suicide bombing wave in Casablanca, but authorities interrupted the plot. When police surrounded the building where four of the plotters were hiding on April 10, three of them blew themselves up, and a sniper killed the fourth. Two other suspects linked to the cell attempted an attack near the U.S. Consulate while on the run a few days later, but the only fatalities in the poorly executed operation were the bombers themselves. Even the deadlier attacks that have rocked Morocco — for example an April 2011 bombing in Marrakech that killed 17 people, most of them tourists — have been simple strikes on soft targets, not the larger, more sophisticated attacks seen elsewhere in the region.
Relative to other countries in the region, such as Tunisia, Algeria and Egypt — not to mention Libya and Mali, where jihadists have seized and controlled territory — militant attacks in Morocco are rare. Considering the volume of fighters that Morocco has contributed to the jihadist cause over so many decades, the dearth of spectacular terrorist assaults in the country may seem surprising. After all, the country suffers from the same economic and demographic problems that fuel jihadism in nearby countries. But Morocco for the most part has managed to suppress its jihadist threat.
What Sets Morocco Apart
One of the main factors helping to keep Morocco's jihadists in check is the competence of its security forces. The country's powerful intelligence agency, national police force, paramilitary police and Central Bureau of Judicial Investigations (Morocco's version of the FBI) work closely with their American and European counterparts, receive extensive training and are highly proficient. Moroccan intelligence has even helped to avert attacks elsewhere with the information it collects and shares. After the 2003 Casablanca bombings, an anti-terrorism law gave Moroccan security forces greater legal leeway to combat jihadism, and since then, authorities have been aggressive in pre-empting attacks and rounding up suspects. The legislation known as the Law to Combat Terror was strengthened in 2011, and in 2015, Morocco made it illegal for its citizens to attempt to travel to Syria or Iraq to join the Islamic State. Moroccan authorities have also developed sophisticated programs to help identify returning jihadists, monitor suspected returnees and counter the ideology of jihadism with theology. The programs have proved remarkably effective, especially when compared to the efforts of other countries in the region.
Because of Morocco's robust security environment, it is difficult for jihadist groups to establish operations in the country, despite the large number of militants who hail from within its borders. Even the Islamic State has struggled to deploy operatives in Morocco to conduct the kinds of attacks it carried out in Paris and Brussels. In fact, rather than attacking in Morocco as it has done elsewhere in the region, the Islamic State's affiliate in the Sahel region, led by Adnan Abu Walid Sahraoui, has merely issued an audio message calling for attacks there. Much like other jihadist groups' embrace of the leaderless resistance strategy, such a call is an admission of weakness by the Islamic State that indicates its inability to operate in Morocco.
These factors help explain why raids by security forces on suspected terrorist cells or grassroots attacks such as the Oct. 5 incident in Casablanca constitute the bulk of recent jihadist activity in Morocco. Barring some sort of dramatic political crisis that topples the Moroccan government and monarchy, this pattern will not change any time soon. Considering the country's economic and demographic challenges, the number of jihadists who have been radicalized there, and the waves of fighters returning from battle in Iraq and Syria, jihadism will remain a low-level threat in Morocco, as it will in European countries such as France and Belgium. But given the Islamic State's limited transnational terrorist tradecraft, the increasing pressure it is under and its ever-diminishing access to the outside world, the group will be hard-pressed to launch a spectacular terrorist attack in Morocco.
https://www.stratfor.com/
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