Le peuple marocain célèbre ce 8 décembre, le 64e anniversaire du soulèvement de 1952 à Casablanca, une étape héroïque dans la lutte du peuple marocain aux côtés de ses frères maghrébins pour le recouvrement de l'Indépendance. Cette date, qui restera gravée en lettres d'or dans les annales de la lutte du peuple pour le recouvrement de la liberté, l'indépendance et l'intégrité territoriale, démontre la solidarité des Marocains envers leurs frères tunisiens, au lendemain de l'assassinat du leader syndicaliste maghrébin, Farhat Hached.
L'assassinat de Farhat Hached a été pour les forces nationalistes et les acteurs syndicalistes la goutte qui avait fait déborder le vase du désespoir des milieux populaires et avait fait jaillir les désirs de liberté et d’indépendance, auprès des couches sociales populaires excédées par les différentes formes d’humiliation, de violation et de torture commises par l’occupant. Cet acte lâche et odieux avait ainsi contribué au renforcement de l'esprit patriotique en attisant la flamme de la lutte nationale pour l'indépendance. Dès l'annonce de l'assassinat du leader tunisien, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), des émeutes sanglantes ont éclaté à Casablanca faisant plusieurs morts et blessés, avant de faire tache d'huile dans l'ensemble du Maghreb. Le leader syndicaliste tunisien, Farhat Hached avait été tué le matin du 5 décembre 1952 par les autorités coloniales. Il était l’une des grandes figures du syndicalisme maghrébin.