L’Italie dément toute intention d’installer une base militaire au sud de la Libye

L’ambassadeur italien à Tripoli, Giuseppe Perrone, a catégoriquement nié ce qu’il a appelé les rumeurs sur l’établissement d’une base militaire italienne à Ghat dans le Fezzan. Dans une réponse à peine voilée au communiqué du commandement du général Khalifa Haftar qui a mis en garde contre toute tentative de ce genre, le diplomate italien a choisi son compte Twitter pour lever tout équivoque sur cette question.

Rumors of #Italy establishing a military base in #Libya’s South are simply #fakenews. Interior Ministry leading #EU program to strengthen #Libya’s sovereignty& Border Guards’s capacity 2 fight human traffickers.
Plus, it‘s been public for a while now..https://t.co/zJtT00eDdP pic.twitter.com/0O6LiLCkPl

— Giuseppe Perrone (@Assafir_Perrone) June 30, 2018

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«Les rumeurs sur l’établissement d’une base militaire dans le sud de la Libye sont simplement dénuées de tout fondement. Le ministère italien de l’Intérieur mène un programme relevant de l’Union européenne visant à renforcer la souveraineté libyenne et les capacités des gardes-frontières à lutter contre le trafic d’êtres humains » dit-il en substance.

Le programme de l’Union européenne auquel l’ambassadeur fait référence, s’intitule «Soutien à la gestion intégrée des frontières et des migrations en Libye » dont le coût avoisine les quelques 43 millions d’euros dont plus de 2 millions financés par le ministère italien de l’Intérieur.

Parmi ses différents axes, le programme prévoit la conduite d’une mission conjointe d’évaluation dans le sud de la Libye, en particulier dans la zone frontalière avec le Niger, qui est la plus touchée par les passages clandestins, et autour de la capitale du district de Ghat dans l’oasis du Fezzan, vaste région du sud-ouest de la Libye. Cette mission a également pour but d’explorer les voies possibles pour améliorer les conditions économiques et sociales des communautés locales, en vue de développer une économie formelle puisse comme moyen alternatif aux profits illicites actuels découlant du trafic de migrants et de la traite des êtres humains.