Urgent – le Gouvernement de Netanyahu est renversé

La 23e législature de la Knesset a été automatiquement dissoute sur le coup de minuit, mercredi, entraînant la convocation de nouvelles élections, les quatrièmes en deux ans, après l'échec des parlementaires à adopter un budget pour l'Etat. Des élections qui auront lieu en mars 2021. Cette énième crise consacre l’impossible union de Benjamin Netanyahu et Benny Gantz dans un même gouvernement.

Avec AFP et i24

Le mariage forcé aura été de courte durée. Huit mois tout au plus, avant le divorce et le retour en campagne électorale avec cette fois une pandémie de Covid-19 et le procès pour corruption du Premier ministre Netanyahu qui doit prendre son véritable envol début 2021, avant le nouveau scrutin prévu en mars, écrit l'AFP dans sa dépêche.

Mercredi, à la première seconde de la date butoir prévue pour adopter le budget de l’État, le Parlement s’est dissous faute d’accord sur le budget au sein même du gouvernement « d’union et d’urgence » formé en avril par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a accusé mardi soir son adversaire de ne pas avoir respecté ses promesses dans le cadre de l'accord de rotation convenu entre les deux dirigeants, promettant par ailleurs que son parti remporterait le prochain scrutin, écrit i24News.

Après trois scrutins les ayant placés au coude-à-coude, MM. Netanyahou et Gantz avaient provisoirement enterré la hache de guerre au printemps afin de mettre fin à la plus longue crise politique de l'histoire d'Israël, en s'alliant dans un même gouvernement.

L'accord, visant à rassembler les principales forces politiques du pays pour affronter la pandémie de Covid-19, prévoyait notamment une rotation pour le poste de Premier ministre et l'adoption d'un budget unique pour les années 2020 et 2021.

Une 4e élection en deux ans

Mais pour concrétiser cette rotation, et permettre à M. Gantz d’accéder au poste de chef de gouvernement l’an prochain, les parlementaires devaient au préalable s’entendre sur le budget, un pas qu’ils n’ont finalement jamais franchi.

La saga du budget, considérée par la presse locale comme le révélateur des tensions entre MM. Netanyahu et Gantz, s’est étirée sur des mois avec pour échéance le 23 décembre. Si à cette date aucun compromis n’était trouvé, la Knesset (Parlement) se dissolvait et les Israéliens étaient convoqués à nouveau aux urnes.

Mais mardi, les parlementaires ont rejeté, par 49 voix contre 47, ce compromis, ne laissant plus de place au doute sur le sort du gouvernement.

Le Likoud reste pour l’heure en tête des intentions de vote, mais l’apparition de ce nouveau parti et la montée de la formation de droite radicale Yamina d’un autre ancien ministre, Naftali Bennett, grignotent des voix à M. Netanyahu qui pourrait se retrouver après cet énième scrutin sans assez de partenaires pour se maintenir au pouvoir.

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