Donald Trump a annoncé qu’un accord avait été trouvé entre les États-Unis et la Chine concernant l’avenir de TikTok sur le marché américain. La confirmation formelle devrait intervenir lors d’un appel prévu vendredi entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping.
Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump a indiqué que les négociations commerciales, menées ces derniers jours à Madrid, avaient « très bien progressé », laissant entendre qu’un compromis avait été trouvé au sujet de « l’entreprise que les jeunes veulent sauver ».
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, qui dirigeait la délégation américaine en Espagne, a précisé qu’un « cadre d’accord » avait été arrêté, sous réserve d’une validation politique par les deux chefs d’État. L’architecture du deal placerait TikTok sous un contrôle de type américain, mais aucun détail supplémentaire n’a été communiqué.
TikTok : un dossier explosif pour la relation sino-américaine
Depuis janvier, Washington a repoussé à trois reprises la date butoir imposant à ByteDance, maison-mère de TikTok, de céder ses activités américaines sous peine d’interdiction nationale. La nouvelle échéance fixée au mercredi 17 septembre reste officiellement en vigueur, même si une ultime prolongation n’est pas exclue pour finaliser les termes.
Cette avancée allège un dossier hautement sensible qui empoisonnait les discussions bilatérales. Elle pourrait aussi faciliter la préparation d’une rencontre entre Trump et Xi Jinping, potentiellement à Pékin ou en marge du forum APEC prévu en Corée du Sud fin octobre.
Si la question TikTok semble en voie de règlement, d’autres dossiers demeurent bloqués. Washington exige des garanties chinoises sur la limitation des exportations de précurseurs chimiques utilisés dans la production de fentanyl, condition préalable à une réduction des droits de douane américains.
En parallèle, Pékin a haussé le ton en annonçant que Nvidia avait violé ses engagements en matière de concurrence lors du rachat de Mellanox en 2020, un signal perçu comme une manœuvre de pression dans le cadre des pourparlers.