Report du Conseil de gouvernement : vers un Conseil des ministres imminent présidé par le Roi

Le Conseil de gouvernement hebdomadaire, prévu ce jeudi 16 octobre, a été annulé de façon exceptionnelle, selon des sources gouvernementales. Cette suspension s’inscrit dans un contexte de préparation d’un Conseil des ministres à Rabat, que le Roi Mohammed VI devrait présider dans les jours à venir, toujours selon les mêmes sources.

Cette décision intervient alors que le projet de loi de finances 2026 entre dans sa phase finale d’arbitrage. Le report du conseil gouvernemental suggère que les orientations stratégiques du budget seront validées à un niveau institutionnel supérieur.

Cadre constitutionnel et calendrier budgétaire

L’article 49 de la Constitution prévoit que les orientations générales du projet de loi de finances soient soumises au Conseil des ministres présidé par le Souverain. Le Conseil des ministres, ainsi convoqué, devient une étape formelle incontournable pour conférer une légitimité politique aux choix budgétaires.

Par ailleurs, la date butoir pour le dépôt du projet devant la Chambre des représentants est fixée au 20 octobre, selon les dispositions du cadre budgétaire. Le Conseil des ministres attendu constitue donc une étape charnière institutionnelle dans le processus d’adoption du budget 2026.

Rappel des positions de la ministre Fettah

Lors de son entretien à Sky News Arabia, Nadia Fettah a réaffirmé des principes qui pourraient être validés dans ce Conseil à venir :

  • Sur la politique monétaire et l’inflation :
     « La priorité doit être l’inflation, le flottement du dirham peut attendre »
    Elle a aussi précisé que le gouvernement n’a pas l’intention d’utiliser la ligne de crédit modulable (LCM) du FMI pour financer un déficit ou un projet : « … jamais il n’a été prévu de l’utiliser pour financer un projet ou combler un déficit. Même lors de la crise de 2022-2023, nous ne l’avons pas utilisée. »
  • Sur la notation Investment Grade :
     « Les investisseurs qui ne pouvaient pas investir dans un pays sans Investment Grade vont désormais placer le Maroc dans leurs radars… »
     Et : « Nous ne nous attendons pas à ce qu’il y ait une grande différence en termes de coût de la dette par rapport à leur niveau actuel. »

Ces déclarations donnent un aperçu des arbitrages que le Conseil des ministres pourrait entériner : maintien de la discipline monétaire, prudence sur le régime de change, recours limité aux instruments de financement international, et projection optimiste sur le coût de la dette après l’« Investment Grade ».

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