Leila Benali et Lalla Lamia Essolh : pour une écologie qui parle à tous les sens

À l’initiative de SA la Princesse Lalla Lamia Essolh, présidente de l’Organisation Alaouite pour la Protection des Aveugles (OAPAM) et de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, une initiative inédite a été scellée entre le ministère et l’OAPAM. Il s’agit d’une convention-cadre de partenariat destinée à intégrer les personnes en situation de handicap visuel dans les politiques publiques liées à l’environnement, à la transition énergétique et au développement durable.

Traduire la durabilité en accessibilité

Paraphé au siège du ministère, en présence de cadres de l’administration et d’une importante délégation de l’OAPAM, l’accord reflète une évolution importante dans la conception même de l’action environnementale : ne plus seulement informer, mais rendre cette information accessible ; ne plus seulement sensibiliser, mais inclure.

« Cette convention concrétise les hautes orientations royales visant à ancrer la justice sociale, territoriale et environnementale, et à atteindre un développement durable inclusif qui n’exclut personne », a déclaré Leila Benali lors de la cérémonie.

La ministre a également souligné que cette initiative s’inscrit pleinement dans la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, qui veille à permettre à toutes les citoyennes et à tous les citoyens, en particulier les personnes en situation de handicap, de contribuer activement à l’édification d’un Maroc de l’équité, de la dignité et du progrès partagé.

Elle a enfin affirmé que cette convention « incarne une parfaite cohérence avec les dispositions de la stratégie nationale de développement durable, qui valorise la place de l’être humain et place la justice environnementale au cœur de la transformation institutionnelle et sectorielle vers un modèle plus inclusif et durable. »

Leila Benali 2

L’écologie, une cause partagée

De son côté, Salaheddine Semmar, secrétaire général de l’OAPAM, a salué une « étape stratégique » qui reflète une volonté sincère de faire du développement durable une responsabilité collective. Il a insisté sur le fait que les personnes déficientes visuelles disposent, comme tout un chacun, de compétences et d’énergies qui les qualifient pour être des acteurs à part entière des objectifs de durabilité.

« L’action environnementale n’est complète que si elle repose sur une approche inclusive, garantissant la participation effective de toutes les composantes de la société. Une telle approche constitue un levier fondamental pour instaurer une conscience écologique et encourager des comportements responsables vis-à-vis de l’énergie et des ressources naturelles », a-t-il ajouté.

Une écologie lisible, au sens propre

La convention prévoit la mise en place de plusieurs mesures concrètes :

  • traduction des documents officiels du ministère en braille et en formats audio,
  • adaptation du site web aux standards d’accessibilité,
  • création d’espaces documentaires accessibles dans les structures de l’OAPAM,
  • élaboration de programmes éducatifs adaptés,
  • campagnes conjointes de sensibilisation à la transition énergétique.

Un volet spécifique sera consacré à la jeunesse aveugle et malvoyante, à travers des caravanes écologiques, des ressources pédagogiques numériques adaptées, et l’intégration du handicap visuel dans les outils de planification environnementale.

Une participation fondée sur la compréhension

L’enjeu n’est pas uniquement technique ou logistique. Il est culturel, citoyen, fondamental. Il n’y a pas de durabilité sans participation. Et il n’y a pas de participation sans accès à l’information et à la compréhension des enjeux.

Ce partenariat s’inscrit ainsi dans une logique où la transition énergétique ne peut être réussie que si elle est aussi une transition de l’inclusion et du langage, qui fait entendre chaque voix, même celles qu’on oublie trop souvent d’écouter.

Leila Benali distinguée par l’OAPAM

En clôture de la cérémonie, Leila Benali a reçu, au nom de la Princesse Lalla Lamia Essolh, le trophée de l’OAPAM, en hommage à son engagement constant pour une transition durable et inclusive, fondée sur l’humain et la dignité.

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